Collé, le gars, sa faute, pas sa faute...

La colle, c'est de la glue. Et être parent(s), ça vous greffe du chamalow dans les neurones.
Je me suis surpris, après avoir appris que gars de onze ans serait "collé" mercredi prochain parce qu'un document qu'il devait rendre signé le 29 n'avait pas été rendu signé, à me demander comment j'allais pouvoir "réparer" cette injustice.
Comme si l'on pouvait réparer une injustice, d'abord. Comme si c'en était une, ensuite.
Car en vérité, si c'en est effectivement une, ça n'en est pas une pour autant. Ballotage.
Dans la vie, des fois, c'est oui. Et c'est non. En même temps. Et on a beau tourner et retourner les choses, rien à faire.
Les faits sont les suivants.
Gars de onze ans a donné à ses parents il y a quelques jours la fameuse feuille à remplir et à redonner signée. Mais les parents ont posé la feuille sur le bureau. Et puis voilà. Vous devinez la suite. Passent les jours. Refrain connu : ce qui n'est pas fait dans l'instant n'est pas fait à temps. Oubliée, la feuille.
Univers impitoyable : du coup, qui osera encore dire que les "fonctionnaires" c'est lent, reprise de volée dés le 30 septembre. Et sanction qui tombe.
Feuille pas rendue, mercredi prochain de glue tu seras. Collé, mon gars. C'est le règlement. Et on ne badine pas.
Larmes de gars de onze ans. C'est pas de ma faute. C'est injuste. C'est pas faux, qu'il pense cela.
Colère des parents. Effectivement, c'est dur quand même, cette punition. Collé, le pauvre, alors qu'il n'a rien fait, que ses parents n'ont plus.
Comment réparer ? C'est lui qui paie ? Mais en même temps, pourquoi pas ? Il aurait pu AUSSI redire à ses parents, au fait, les gens, faudrait penser à me refiler ma feuille signée que je dois rendre le 29. Mais non.
Du coup, embarras.
Oui, l'a pas fauté. Mais vrai que la règle, c'est la règle. Et pour le bahut, c'est lui l'interlocuteur.
Payer pour être appris.
Si c'est pas de l'éducation, ça.