... c'est rentable.
On avait déjà entendu qu' «aucun pouvoir ou aucun contre-pouvoir, n'a plus la moindre influence sérieuse sur le cours des événements, parce que l'humanité s'est laissée déborder par les systèmes qu'elle a créés, à commencer par le marché ».
On peut aussi préciser que les dits pouvoirs et contrepouvoirs sont d'autant plus impuissants et muselés qu'ils se sont depuis longtemps laissés piégés par des lobbies dont on mesure mal aujourd'hui la capacité réelle à « orienter » les gouvernances. Les plus efficaces sont sans doute ceux qui sont au service de multinationales de type Monsanto. Ils détiennent les clés du système, l'influencent et le verrouillent, mais ne le contrôlent pas forcément.
Sur ce constat, on peut ainsi avancer qu'il est plus important pour une multinationale de rémunérer et de protéger ses lobbyistes que d'être cotée en bourse. A moyen terme, c'est par ce biais que ses intérêts financiers seront les mieux servis.Dès lors, comble du cynisme, les catastrophes, pandémies, famines organisées, guerres et autres peurs paniques deviennent des opérations rentables pour les Etats (nouveau PIB) pour ces multinationales qui ne « travaillent » pas toutes dans le même secteur et dont les intérêts peuvent se télescoper, concurrence oblige.
Quant au long terme, le capitalisme ayant ses limites, c'est plutôt catastrophique : inégalités intérieures aux Etats, inégalités entre Etats, entre continents, inégalités aggravées par les taux de croissance démographique, accrues par l'épuisement des ressources naturelles et par les pollutions résultant de l'activité industrielle... Comme tout a une fin..., on imagine la suite.
Les pouvoirs politiques des Etats, pour se maintenir en place n'ont d'autres solutions que d'employer une série d'outils qui, n'ayant rien à voir avec l'idée idyllique que l'on peut se faire de la démocratie, s'apparente à une propagande digne d'Orwell. La manipulation est à l'œuvre. Une œuvre de survie avant le carnage. Et pas pour l'éviter !!!
D'où le développement pour ainsi dire généralisé de techniques éprouvées visant à développer et entretenir les thèmes sécuritaires, à décerveler, à culpabiliser, à infantiliser, paniquer, divertir et maintenir sous contrôle l'opinion public. Laquelle, impuissante et aveuglée, en déduira alors une quelconque théorie du complot fomentée par des maîtres du monde s'entendant en coulisses pour le mettre à sac.
Et des réunions cultivant cet obscurantisme existent bel et bien. Des plus « connues » quoique secrètes et réservées à des invités triés sur le volet, celle de Bilderberg par exemple, se voudrait être une occasion de discuter aimablement, « librement », et sans opposition à propos des grandes questions de ce monde. Ceux qui y participent peuvent-ils être pour autant qualifiés de « Maîtres du Monde » ? Les réponses ne peuvent pas être unanimes puisqu'elles font appel au subjectif, à l'émotionnel.
Tout au plus peuvent-ils se dire : « Puisque ces mystères nous dépassent, feignons d'en être les organisateurs, nous n'en seront que plus redoutés et mieux à même de susciter un quelconque intérêt (...) Organisons nos petites affaires discrètement pendant qu'il en est encore temps ».
Ce qui n'est bien entendu pas sans incidence sur l'avenir immédiat de la planète, mais à long terme, pas ou très peu déterminant.
Les véritables maîtres du monde, les détenteurs de « capitaux significatifs » auxquels les "Bilderbergers" voudraient tous être assimilés, sont de toute façon incapables d'anticiper les catastrophes planétaires dont tout le monde sera finalement victime, eux y compris. C'est peu dire qu'entre le Docteur Faust, l'Apprenti sorcier et eux, la ressemblance est frappante. Il reste que la recette de la rumeur - deux tiers de vrai, pour un tiers de faux rendu apparemment crédible - lorsqu'elle fonctionne, contribue à détourner l'attention et à masquer la réalité,exemptée du coup de toute explication, avec un résultat identique à celui de la propagande. Pa-d'soucis, dans ce cas là aussi et surtout en période de crise, la rumeur est une affaire qui marche toute seule. A moins de ne pas accepter d'y succomber.