Non pas pour étaler mon éclectisme musical, mais parce que la bonne musique n'appartient à aucun style, on passe du post-punk à la soul.
Au détour d'une visite au rayon disques chez Virgin, entre un Muse indigeste et un David Guetta répulsif, je suis tombé sur cet album de Lee Fields, My World.
Fan de soul originelle, celle des 70s, j'ai toujours entretenu la croyance que jamais on égalerait l'authenticité et la puissance émotionnelle des albums de James Brown, des Temptations, de Issac Hayes et autres Al Green.
Lee Fields et ses Expressions, résolus à me donner tort, m'ont scotché au casque. L'authenticité des compositions, de la voix, des arrangements et de la production donne l'impression que cet album a été fait il y à 40 ans mais a été gardé secret jusqu'à aujourd'hui. Venant de New York, et opérant pourtant depuis les débuts de la soul, Lee Fields n'a jamais atteint le statut qu'il mérite, n'ayant pas été signé ni chez la Motown ni chez Stax. Il n'est jamais trop tard, et peut-être fallait-il attendre 2009 pour que ce petit frère spirituel de James Brown se fasse reconnaître.
L'album est en écoute intégrale sur deezer, jettez-vous dessus. Attention, chef d'oeuvre.