24 !

Non, je ne parle pas de la saison 7 de "24 heures chrono" mettant en vedette Jack Bauer, le super flic anti-terroriste, mais du nombre de suicides réussis à France Telecom.
Il en a donc fallu 24 pour que les politiques bougent et que la direction de l'opérateur public décide enfin à communiquer. Longtemps, nous avons eu droit au "Circulez, y a rien à voir" immortalisé par Coluche. Maintenant, on découvre les méthodes plus que limites de France Telecom en matière de management. Ainsi, les cadres sont-ils contraints de changer d'affectation tous les trois ans. Rien de tel pour construire sa vie dans la durée, non ?
Et je ne parle pas de la pression mise par ses mêmes cadres sur leurs subordonnés pour tenir leurs objectifs toujours plus inaccessibles.
Les pires techniques du privé ont donc été appliquées avec des salariés issus du public. Aujourd'hui, Didier Lombard fait mine de découvrir ce système inhumain et décide de suspendre cette mutation automatique tous les trois ans... enfin, jusqu'à fin octobre. Faut pas déconner non plus. Une fois l'émotion de l'opinion publique passée, on reprendra les bonnes vieilles mauvaise habitudes. La gauche demande la démission de Lombard, mais il est probable qu'elle ne l'obtienne pas. On parle déjà de virer le responsable de la mise en place de cette politique. Comme si le gars en question avait décidé seul de pressuriser les employés. Lombard nous a tout de même rassuré en clamant que la transformation de l'entreprise ne serait pas stoppée pour autant. On est donc tranquille, les suicides se poursuivront de même. Chez France Telecom, quand tu finis la bouteille, ce n'est pas "Marié OU pendu avant la fin de l'année", c'est "Marié ET pendu avant la fin de l'année". Trinquons !

Dominik

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