Genre : Clip vidéo musical
Année : 1968
Durée : 11,50min
La critique de ClashDoherty :
Second album du Pink Floyd, A Saucerful Of Secrets date de 1968. C'est un album très particulier pour le groupe, enregistré alors que le groupe comportait 5 membres (Syd Barrett, premier guitariste/chanteur, sera viré pour usage abusif de drogue peu après, et remplacé définitivement par David Gilmour, mais les deux guitaristes cohabitent cet album).
Album le plus court du groupe (39 minutes), c'est aussi, hélas, celui qui souffre de la moins bonne qualité sonore. Mais c'est un des meilleurs albums du Floyd, et un de mes préférés aussi, car il s'en dégage une atmosphère lourde, oppressante, toute de violence contenue, latente, prête à exploser.
Une ambiance que l'on retrouvera dans tous les albums du groupe jusqu'à Atom Heart Mother (1970) inclus.
L'album offre 7 titres, dont quelques classiques : Set The Controls For The Heart Of The Sun, Jugband Blues (ultime, et seule sur l'album, chanson du Floyd a être signée et interprétée par Barrett), Let There Be More Light... et A Saucerful Of Secrets.
Morceau-titre de l'album, cette plage est très longue (presque 12 minutes, présente ici en deux clips rapport à sa longueur), et totalement apocalyptique.
Divisée en plusieurs segments, le morceau deviendra pendant longtemps un indispensable du Floyd en live (versions exemplaires sur le disque live de Ummagumma, ou pendant le live à Pompéi), et est totalement représentatif du premier son floydien, lourd de sens, violent et oppressant.
Something Else démarre d'entrée de jeu par une ambiance lourde à base d'orgue, une musique aussi effrayante que prête à exploser, mais on sent bien que le plus incroyable est à venir.
Solo de batterie puissant de Nick Mason agrémenté de l'orgue de Wright et de la guitare tourbillonnante de Gilmour, c'est la seconde partie, Syncopated Pandemonium.
Puis un court Storm Signal tout en apaisement, avant le Celestial Voices final sur lequel on entend une belle aria de Roger Waters (un peu séculcral, mais hautement relaxant) en guise de final dantesque de ces presque 12 minutes de folie.
A Saucerful Of Secrets, c'est un des meilleurs moments de l'histoire du Floyd. Une plongée quasiment sans retour dans un univers aussi chatoyant et grandiose que relativement angoissant, voire même effrayant. Par la suite, au gré des albums allant jusqu'en 1970 et Atom Heart Mother, le groupe proposera d'autres plages audio de cet acabit (Quicksilver, Sysyphus), puis plongera dans une musique plus zen, pop même. J'adore tout ce que le groupe a fait, mais ma période préférée est indéniablement 1968-1970.
Pendant cette courte période qui a quand même vu naître 4 albums, Pink Floyd était le maître d'une musique inquiétante et sublime. La preuve avec ce long instrumental mythique.
Note : 20/20