« Dans le réfrigérateur, il avait une jambe droite et un bras droit désossés, raconte un policier dans la presse mexicaine. Et puis, dans une boîte de céréales jetée dans la poubelle, il y avait des os… » Pour les autorités, les restes de ce corps mutilé sont « sans aucun doute » ceux de la fiancée de Zepeda. Une dénommée Alejandra Galeana.
D’autres victimes
Depuis, la presse mexicaine a baptisé José Luis Calva Zepeda le « poète cannibale ». Les enquêteurs, eux, sont plus prudents et attendent d’avoir la preuve scientifique de l’anthropophagie. Reste que l’homme est bien le principal suspect du meurtre de la jeune femme. Il y en a sans doute d’autres : pour le moment, « le ministère public le lie à deux autres homicides », assure le parquet de Mexico.
« Deux autres femmes mutilées, découvertes en 2004 et en avril 2007, pourraient en effet avoir été tuées par Zepeda. » La première a été retrouvée dans la banlieue de Mexico, à Chimalhuacan. Sa mère a affirmé à la police que sa fille avait eu une liaison de deux mois avec le « poète cannibale ». La deuxième est une prostituée non identifiée tuée dans le centre de Mexico. Faits troublants, les deux femmes identifiées se ressemblaient, avaient le même âge, étaient mères célibataires et travaillaient toutes les deux dans une pharmacie.
Zepeda est actuellement hospitalisé car il a sauté par le balcon de son appartement pour s’enfuir lorsque les policiers ont perquisitionné son domicile, dans un quartier populaire du centre de Mexico. Selon le quotidien Cronica, un roman non achevé intitulé Instincts cannibales a été découvert dans son appartement. Son auteur a donc été placé en détention préventive pour au moins trente jours. Le temps que les analyses déterminent s’il s’agissait bien de viande humaine dans la poêle et dans l’assiette. Et si le suspect en avait consommé.