La méfiance était pourtant de rigueur à l'heure d'affronter l'étonnante équipe de Debrecen. Le petit OL hongrois, vainqueur de 4 des 5 derniers titres de champion de son pays, avait surpris son monde en réalisant récemment deux performances sur le plan européen. Un double rendez-vous de barrages remporté au dépend du Levski Sofia, un adversaire présumé plus fort. Mais surtout, un surprenant match à Antfield Road lors de la première rencontre de poules, où Debrecen avait tenu la dragée haute à Liverpool, en s'incliant seulement un petit but à rien.
Ce rien, l'Olympique lyonnais aura su en tirer parti d'entrée de jeu ce mardi soir pour se faciliter grandement la tâche. Une combinaison sur corner, travaillé à l'entraînement sur les bases d'une lacune de marquage entrevue sur les vidéos, permis à Kallström d'ouvrir la marque dès la 3ème minute. En vingt-cinq minutes, Lyon creusa l'écart par deux fois sur coups de pieds arrêtés, la grande satisfaction de la soirée côté rhodanien. A la treizième minute de jeu, le virevoltant meneur de jeu Pjanic inscriva son deuxième coup franc de la compétition, quasiment dans les mêmes dispositions que contre Anderlecht. Et juste avant la demi-heure, le bosniaque distribua sa deuxième passe décisive sur corner pour une tête de Govou au premier poteau détournée dans son but par le défenseur Czvitkovic.
Avec son expérience et un acquis décisif, l'OL maitrisa sa rencontre jusqu'à son terme, en se permettant même de laisser un peu plus le ballon à son adversaire en seconde mi-temps. Bafétimbi Gomis se permetta quand même de s'offrir un but tout en technique sur un face à face avec le portier hongrois (51ème minute), sur un service impécable de Kïm Källström, qui confirme (s'il devait encore!) qu'il est devenu indispensable à l'entrejeu lyonnais.
Comme après la double confrontation contre Anderlecht, on pourrait se demander si la performance de l'OL n'est pas amoindrie par la faiblesse peut-être trop prononcée de l'adversaire du soir. Certainement un peu. Mais Lyon, encore une fois, n'a pas failli quand il fallait absolument engranger des points contre une équipe résumée plus faible. L'expérience Ligue des Champions, acquise par l'OL toutes ces années, est bel et bien une force qui en fait un grande cador européen, quoiqu'on en dise.