Le réseau européen de défenseur des enfants (ENOC) qui regroupe 35 défenseurs dans 28 pays s’est élevé contre le projet de Sarkozy de suppression de cette « institution qui fonctionne très bien ».
Emily Logan, présidente de l’ENOC s’est dit « sous le choc » de la décision française. Une décision qu’Alexeï Golovan – médiateur indépendant pour les droits de l’enfant auprès du président russe – a également critiqué estimant que « l’affaiblissement du rôle du défenseur des enfants en France ne va pas du tout dans le bon sens ». Enfonçant le clou, le délégué général aux droits de l’enfant de la communauté francophone de Belgique a dénoncé une « effroyable reculade qui fait subir un discrédit sur la cause des enfants ».
La décision du gouvernement français apparaît d’autant plus incompréhensible que la lutte contre la violence envers les enfants doit être une priorité de chacun. Et l’Europe soutient Dominique Versini, défenseure des droits des enfants en France.
Pour mémoire : 150 millions de filles et 73 millions de garçons ont subi des violences sexuelles en 2002, 275 millions d’enfants ont été témoins d’actes de violence en famille, ce qui constitue un motif de souffrance et peut avoir des conséquences négatives pour leur avenir et qu’en 2000, 5,7 millions d’enfants étaient contraints aux travaux forcés ou à la servitude pour dette, 1,8 million à la prostitution et à la pornographie, et 1,2 million étaient victimes de la traite.