L’implant cochléaire a eut un impact important dans la suppression électrique de l’acouphène ces dix dernières années. Plusieurs facteurs ont attiré l’attention sur l’implant cochléaire dans le cadre du traitement des acouphènes. D’abord, une importante proportion des implantés se plaignait avant leur opération d’acouphènes (81% pour TYLER et KELSAY, 1990). Deuxièmement, les bons résultats au niveau de la compréhension encourage à étendre l’implantation dans les surdités sévères ce qui permettrait donc de satisfaire une population plus importante de personnes souffrant d’acouphènes. Enfin, l’acouphène peut être réduit par la diminution du stress engendré par la communication accrue. De plus, l’implant cochléaire fournit un moyen d’étudier plus précisément les paramètres de la stimulation intra cochléaire.
- L’Implant Cochléaire Monocanal
La réduction de l’acouphène a d’abord été relevée dans les implants monocanaux (3M/HOUSE®) (HOUSE et BRACKMANN, 1981). Le niveau de l’acouphène peut être mesuré avant et après l’opération : absence dans 27% des cas, 52% affirment qu’il a été réduit et 21% qu’il est demeuré le même. Aucun patient n’a relevé un acouphène plus important.
HAZELL, MEERTON et CONWAY, en 1989, ont testé 6 patients totalement sourds et ayant reçu un implant monocanal. Ils ont relevé une réduction de l’acouphène chez les 6 patients pour une stimulation sinusoïdale de 100 Hz.