Il y a peu de temps ont eu lieu les élections de nouveaux arbitres pour un an (la moitié du comité d'arbitrage, en fait). Pour rappel, comme le dit Pymouss (celui du blog) sur twitter, dans l'idéal et avec un peu d'ironie (sûrement) : Un arbitre est là pour étudier longuement une situation problématique avant d'émettre un avis empli de sagesse. Poulpy (celui du blog aussi) est quant à lui plus radical (ou pas) dans son approche, je cite : critiquer les arbitres, c'est comme tuer des bébés chats. Toujours est-il que les arbitres, comme les administrateurs, constituent un des sujets de conversation et de débat les plus communs sur Wikipédia. Un véritable marronnier comme on peut les apprécier.
Mais comme tout marronnier, on peut quand même se poser la question de leur pertinence. Hélas, celui concernant les arbitres fait partie de ceux dont l'existence est justifiée. J'en ai déjà fait état à de nombreuses reprises, et Popo (oui, celui du blog que squatte Erdrokan) en a également parlé. Mais une piqûre de rappel n'est pas forcément un luxe.
Résumons - rapidement - les griefs (autant le dire comme ça) :
- lenteur(s) préoccupante(s).
- appréciations de recevabilité ou rendus à côté de la plaque et ne prévenant en rien la "récidive".
- sensibilité à l'instrumentalisation et aux luttes de pouvoirs.
- non-respect des règles établies pour eux-mêmes et des "justiciables" wikipédiens.
- insensibilité totale à la critique. Surtout quand elle est justifiée.
- absence non indiquée d'arbitre(s) non remplacée.
- judiciarisation marquée, mais pas d'appel possible.
- etc.
Pour l'instant, je ne peux pas dire que la "menace" brandie par Popo (au travers du PlanTM), mes remarques propres ou bien d'autres aient eu le moindre impact sur les comités successifs. Ne jetons pas la pierre uniquement sur le Comité d'arbitrage : comme beaucoup d'autres secteurs de type "administratifs", le concours de beauté est souvent bien plus important que les capacités réelles. Ce qui au fond, n'a rien d'étonnant, puisque c'est - malgré l'objet de Wikipédia dans un sens - le facteur humain affectif qui prend souvent le dessus.
Plusieurs choses m'ont interpellées ou franchement étonnées ces derniers temps. Les derniers rendus d'arbitrage (plusieurs en deux-trois jours), par exemple, sont à mettre en miroir avec le temps qu'il a fallu pour les rendre (presque 4 mois).
Une longue remarque d'Addacat (qui appuie là où ça fait mal) reçoit des réponses plus ou moins satisfaisantes ... Et je ne peux qu'apprécier - justement - la réponse de l'arbitre Edhral qui indique clairement son sentiment d'un loupé du Comité. Moins par contre le passage d'Alvaro dans cette discussion, lui qui est au centre de deux arbitrages (enfin un a été déclaré non-recevable à l'unanimité extrêmement rapidement, et les arbitres ne sont pas d'accord pour le premier). C'est assez facile de déclarer qu'un arbitrage est humainement dur lorsque l'on fait partie de ceux qui en ont le plus lancé, et dont les motifs semblent de moins en moins désinteressés au fil du temps (citons par exemple : C'est une blague? parce que cela ne me fait pas rire du tout, l'objectif est-il de tester les limites du comité d'arbitrage? Cette demande d'arbitrage se rapproche beaucoup d'un WP:POINT, bien que non assumé. de Chandres dans son appréciation sur la recevabilité de l'arbitrage.
Mais peu importe. Dans le fond, la question qui reste posée est de savoir si le Comité d'arbitrage est réellement utile, et, dans le cas d'une utilité prouvée, si son fonctionnement est à cette heure-ci, idéal ou, disons-le, plutôt comme ça le meilleur possible. Si la réponse à la dernière question est déjà toute trouvée (puisque marronnier il y a), la première n'a, à mon sens, pas de réponse immédiate et absolue, que cela soit dans un sens ou dans un autre.
Si vous avez des idées, n'hésitez pas à me les communiquer par vos commentaires ou, si vous avez le temps, par un joli billet que je publierai.