Si vous voulez avoir la nausée, lisez l’article de Mustapha Kessous dans le Monde du 24 septembre dernier. Il fait mal. Très mal. Il raconte le racisme ordinaire de la France d’aujourd’hui. Un racisme puant et auquel le qualificatif de franchouillard que souvent nous lui accolons est un doux euphémisme.
J’ai à l’esprit – et vous aussi certainement – d’autres exemples à ajouter à ceux, personnels et déjà trop nombreux, de «Monsieur Kessous» comme il a pris le parti de se présenter pour éviter, en disant son prénom, que ne se ferme une fois de plus la porte, et ce avant même qu’un regard soupçonneux ne vienne l’examiner au travers d’un judas. Le journaliste lyonnais du Monde termine son article en lettres lasses : «On dit de moi que je suis d’origine étrangère, un beur, une racaille, un islamiste, un délinquant, un sauvageon, un «beurgeois», un enfant issu de l’immigration… Mais jamais un Français, Français tout court»
Je vous avoue qu’à côté de cela, les âneries de la Halde - cette Haute Autorité chargée de lutter contre la discrimination - fustigeant les manuels scolaires parce qu’ils «véhiculent une image très négative des séniors», paraissent un brin dérisoire. D’autant que la HALDE appuie son éclatante démonstration sur ce beau poème de Ronsard «Mignonne allons voir si la rose» !... Les sages (?) de la HALDE ne contribuerait-ils pas eux aussi, par leur gâtisme intellectuel, à propager une image très négative de ceux que l’on appelle les séniors dans la novlangue?
Tout aussi tiédasse, la rédaction de l’une des questions soumises au vote des militants du PS le 1er octobre prochain à propos de la diversité. Pour contribuer «à une meilleure représentation des diversités de la société française», le rédacteur explique qu’il s’agit de viser «l’accès aux responsabilités de militants issus de l’immigration,…