En salles : Chaque année, Fox Searchlight, la branche cinéma indépendant de la Fox, dépose une pépite dans nos salles obscures : Little Miss Sunshine, Juno, The Darjeeling Limited… Vous voyez, le film à petit budget, un cast vaguement connu mais sans plus, pas d’effets spéciaux ni de grosses scènes d’action mais un bon scénar et une putain de BO.
Cette année, la pépite sort le 30 septembre et s’appelle (500) days of Summer. 500 jours ensemble en français. Mais à la décharge du distributeur, c’est un peu compliqué de traduire un titre comme celui-là.
Et oui, aucun rapport avec la saison, Summer est une femme. La femme dont Tom tombe amoureux presque instantanément. Parce qu’il est comme ça : romantique, il croit au grand amour, au destin, au coup de foudre… Mais pas elle ! Pourtant ils vont vivre 500 jours ensemble, au cours desquels ils vont condenser ce que d’autres vivent en 10 ans : la complicité, la conquête, le premier baiser, les sorties à 2, la routine, les engueulades, jusqu’à la séparation. Pourtant, Tom a l’espoir que tout s’arrange et va continuer à se battre pour l’amour…
Ceci n'est pas une comédie romantique.
Comme le dit l’affiche : ce film n’est pas une histoire d’amour (ou alors si c’en est une, je la souhaite à personne…), ce film parle d’amour. Mais pas comme une comédie romantique avec Jennifer Aniston. Le scénario est plus malin que ça et bascule le genre dans le monde moderne : c’est le garçon (joué par le très bon Joseph Gordon-Levitt) qui a le rôle de la midinette et la fille (Zooey Deschanel, vue dans Weeds, Phénomènes ou Yes Man) qui joue le mec endurci qui ne croit pas en l’amour et ne veut pas se prendre la tête. En plus d’inverser les rôles, le jeune réalisateur Marc Webb et son monteur nous promènent d’avant en arrière tout au long de ces 500 jours, et du coup au lieu de vivre l’histoire de façon linéaire, on passe du chaud au froid, de la douceur à la douleur, du rire aux yeux qui piquent.
Autre acteur de choix qui peut tout changer dans ce genre de film : la musique. Dans l’histoire entre Tom et Summer, elle est omniprésente, c’est ce qui les rapproche, c’est ce qui les sépare. Après tout, quoi de mieux qu’une chanson pour exprimer à la fois le bonheur de l’amour et l’agonie d’une séparation, le tout en moins de 3 minutes ? Dans sa bande son, le réal, ancien clippeur de Maroon 5 et My Chemical Romance, apporte beaucoup de sensibilité et de pèche en incorporant des artistes comme The Smiths, Mumm-Ra, Simon & Garfunkel, Feist ou encore Regina Spektor.
Présenté en janvier à Sundance, le Festival du Film Indépendant, le film est sorti en juillet aux Etats-Unis et a récolté un joli succès avec près de 38 M$ au box-office, soit plus que le box-office mondial de Darjeeling Limited ou Garden State ! En France, le film sort le 30 septembre, courrez le voir !
On ne sort pas forcément de la salle en ayant la banane jusqu’aux oreilles, c’est pas comme ça que les américains nous parlent d’amour d’habitude, mais plutôt avec une étrange sensation : celle d’avoir vu une bonne comédie romantique !
Marcellus Wallace (moi j’y crois !)