Tu t’avançais seule parmi les blés, les orages
étaient légers sur tes mains, et le beau temps
sortait de ses ruines.
Tu touchais les eaux du ciel avant de les donner à la terre
et j’applaudissais à la récolte
D’un trait de plume un oiseau traçait une
fleur sur un rocher, elle ressemblait à mon
espoir
mais Toi tu disais que même les fleurs sur les
rochers se fanent
Mais moi j’ai caressé l’eau des fontaines
avant d’abreuver les chevaux
et les chevaux t’ont conduit jusqu’au seuil de
ma maison
Alors j’ai congédié les lampes car ce sera
toujours l’aurore.
(Georges Drano)