Preserve The Rainforests.
Save The World. Save The Whales
Ces slogans datent de 1983. A l’époque, ils étaient révolutionnaires parce qu’ils étaient l’oeuvre d’une créatrice anglaise reconnue et talentueuse, issue d’une formation prestigieuse, la Central Saint Martins College, qui voulait prendre le contre-pied des tendances de mode.
Katharine Hamnett tient autant de Vivienne Westwood que de Stella McCartney, dans le sens qu’elle est une anti-conformiste, qui a, bien avant la vague verte des années 2000, défendu le coton bio. Elle s’est intéressée aux méthodes de fabrication des vêtements et a pris le parti de construire une marque conforme à sa vision. Ses campagnes iconoclastes nées de la collaboration avec Ellen von Unwerth, Juergen Teller et Terry Richardson ne laissent pas indifférent.
Katharine Hamnett incarne la créatrice indépendante qui n’a pas cherché l’appui d’un grand groupe au contraire de Stella McCartney avec PPR et Ali Hewson d’Edun avec LVMH. Celle qui abandonne le système de licences et se consacre à un projet de A à Z sans oublier d’apporter son soutien à des causes politiques et sociales. Je ne sais pas quel calcul est le plus avisé, entre idéalisme et pragmatisme, entre entreprise visionnaire et orientation marketing. Les visionnaires sont peu nombreux à réussir, c’est vrai, mais ils changent le monde.
Guide anti-fashion victime, sa biographie en anglais est ici et un portrait du Figaro par là.