Hausse des impôts : le retour de l’ascenseur.

Publié le 29 septembre 2009 par Benoit Lizée
J’écrivais cet été que l’OCDE prévoyait des hausses d’impôts pour les pays industrialisés dans un proche avenir. Le raisonnement est simple; on ne peut financer des projets d’infrastructures sans avoir à assumer les coûts sociaux qu’ils apportent. Si les différents paliers de gouvernements décident d’octroyer des dépenses, soit en infrastructures, en programme de création d’emploi ou même en crédit d’impôt (tel que pour le programme de rénovations domiciliaires), il faudra avoir des revenus conséquents pour équilibrer les budgets. J’estimais cet été que les hausses d’impôts ne viendraient pas rapidement au fédéral, puisque les rumeurs d’élections planaient (et planent toujours, mais diminuent). Par contre, au provincial, le premier ministre Jean Charest annonce aujourd’hui que son gouvernement devra faire tout ce qui est en son pouvoir pour augmenter les revenus de l’état québécois. À ce sujet, j’ai adoré l’article de Claude Picher dans la Presse ce matin. J’endosse son analyse. Que ce soit par la hausse des tarifs d’électricité (pas seulement celui du bloc patrimonial), par la hausse des impôts sur le revenu des particuliers et même des autoroutes payants, toutes les avenues seront étudiées. Le seul oubli qu’a fait le conseil général dans cette équation, ce sont les réductions des dépenses. Le premier ministre Charest l’a bien vu et devra étudier aussi cette facette budgétaire. Je suis persuadé qu’aucune famille ne pourrait équilibrer son budget sans l’analyse des dépenses. Du moins à long terme par ce qu’à court terme, on appelle cela « vivre au-dessus de ses moyens ». C’est la même chose pour un gouvernement. La question est de savoir combien de temps nous pourrons, collectivement, vivre à crédit avant de réaliser qu’il n’est plus possible de se permettre d’avoir la chèvre et le chou, soit les services et la gratuité.