Toujours 2666 de Roberto Bolano

Par Hervé Bienvault

Je ne fais pas beaucoup de digressions du côté de la critique littéraire, ce n'est pas le sujet du blog et je ne me sens pas le talent de parler des livres, mais quand je tombe sur un livre que je considère comme exceptionnel... Donc à lire absolument Juan Asensio (alias Stalker) qui est revenu récemment sur le roman de Roberto Bola
ño, 2666, que j'avais tant aimé et d'ailleurs élu meilleur roman de l'année 2008 chez Fric-Frac-Club (qui vient de refaire son site): "Bolaño est à placer, avec ce livre, parmi les plus grands romanciers. Cervantès (pas besoin de préciser je crois), Sterne (La vie et les opinions de Tristram Shandy), Potocki (Le manuscrit trouvé à Saragosse), Dostoïevski (tout ce qu'il a écrit), Borges (lui aussi, tout ce qu'il a écrit), Sábato (sa trilogie romanesque, surtout son dernier volet, L'Ange des ténèbres), Broch (Les Irresponsables), Musil (L'homme sans qualités), Canetti (Autodafé), Faulkner (Absalon, Absalon!, Parabole), Melville (Moby Dick), Conrad (Nostromo), Joyce (Ulysse), Corti (Le Cheval rouge), McCarthy (Suttree), certainement pas Vollmann. Gass? Non. Aucun français, mort (mais si : Proust) ou vivant mais un oublié tout de même, Paul Gadenne avec ses Hauts-Quartiers. Et, j'y songe tout à coup, La fosse de Babel d'Abellio. Qui s'étonnera, du reste, de pareille absence de romanciers français? Pas l'auteur de 2666 qui se moque des prétentions littéraires des écrivains français... vivants et disparus comme il se doit ou plutôt parqués dans un asile." Je souscrit complètement et j'espère qu'une version de poche -ne parlons pas d'une version numérique- permettra bientôt au plus grand nombre d'accéder à ce roman magnifique (le billet en RTF pour le Sonyreader). Avec une pensée pour Christian Bourgois, bien sûr, disparu il y a bientôt deux ans.