C’est PPDA qui doit se taper sur les cuisses : saqué méchamment pour avoir osé parler à Nicolas Sarkozy de «petit garçon en culottes courtes» jouant dans la cour des grands… La vengeance tenace faisant partie des autres symptômes du «syndrome de Sarkozy» qui fait lui virer plus vite que son ombre ceux des journalistes dont il estime qu’ils lui “ont manqué”…
Toujours est-il que Sarkozy, Fillon et consorts guignent le pactole des recettes publicitaires de France Télévision. Plus importantes que prévues : 360 millions d’euros au lieu de 260 millions. Et de se jeter dessus comme des meurt-de-faim : ils laisseraient généreusement un rab de 60 millions d’euros à France Télévision. Le reste allant sans doute boucher les gouffres du Trésor : l’ogre Sarko et les multimilliardaires du COUAC/40 sont insatiables. Ne pensez surtout pas que cela servirait à l’inexistante politique sociale…
Sur la Planète pauvre, on peut bien crever la gueule ouverte ! Sarko, Fillon, Lagarde, Wœrth & Cie cherchant en permanence à ratiboiser toujours davantage le peu que nous avons.
L’on ne saura sans doute jamais pourquoi Nicolas Sarkozy était sorti si en pétard de l’interview télévisée donnée depuis New York à TFI et France 2… Il a commencé par engueuler Koukouchpanier qui avait osé – quelle témérité ! – émettre des idées sur l’Iran contraires à celles du «Grand Timonier»…
Parmi les hypothèses : aurait-il conscience que le G «vain» n’est pas la réussite qu’il claironne partout en se faisant passer pour le grand champion inspirateur des réformettes de la gouvernance mondiale ? à supposer même qu’elles fussent un jour appliquées…
Se serait-il rendu compte qu’il avait poussé le bouchon trop loin en parlant de «coupables» dans l’affaire Clearstream ? Il faut écarter cette hypothèse qui supposerait une conscience : Nicolas Sarkozy – qui n’a jamais réglé son Œdipe - étant totalement dépourvu de «Surmoi» qui seul permet de faire le départ entre bien et mal, ne peut même pas comprendre qu’en parlant de coupables au lieu de prévenus – c’est le verdict du procès qui le détermine - il déroge gravement aux devoirs de sa charge, notamment en tant que «garant de l’indépendance de l’autorité judiciaire»…
Mais de cela comme du reste – le sort des accidentés du travail dont il veut fiscaliser les indemnités journalières, j’y reviendrais… - Nicolas Sarkozy s’en tape au plus haut point : seule l’intéresse sa – très – petite personne. Et tout faire plier selon sa volonté, ses lubies et autres idées fixes. Je ne peux résister à la tentation de vous livrer un savoureux passage – l’analyse est tellement pertinente - d’une interview “Déclarer un prévenu coupable avant qu’il ne soit jugé est un des manquements constitutionnels les plus graves” donnée au Monde par Dominique Rousseau, professeur de droit constitutionnel qui a par ailleurs été membre du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) de 2002 à 2006 :
«Son attitude est-elle exclusivement liée aux circonstances de l’affaire Clearstream ?
Non. L’actuel chef de l’Etat considère les institutions de la République comme des obstacles, des handicaps à l’exercice et la manifestation de sa volonté. Ce qui pose un problème constitutionnel et démocratique. Il voudrait qu’à l’instant où elle est dite sa parole fasse droit.
Nul besoin de procès, puisqu’il parle déjà de “coupables”. Pas besoin de loi ni du Parlement pour instituer la taxe carbone, supprimer la publicité à la télévision ou le juge d’instruction, puisqu’il l’a dit ! Ce n’est pas la démocratie, c’est la monocratie».
Nicolas Sarkozy veut les médias «à sa botte» et essaie tant qu’il peut de les mettre au pas. Ce qui ne pose guère de problèmes avec les médias détenus par ses chers amis du COUAC/40 : Largadère, Bouygue, Bolloré, Dassault – encore qu’il apparaisse parfois que tous les journalistes du Figaro ne partagent pas la même ferveur pour le «leader minimo» ! Il ne m’étonnerait point qu’ils fussent représentatifs d’une partie de la bourgeoisie que le côté m’as-tu-vu «bling-bling» et l’UM/Politesse du personnage indispose et pencherait plutôt en faveur de Dominique de Villepin.
Encore trop de résistance dans l’audiovisuel public ! Mais qu’à ne cela tienne, le PDG de France Télévision devant désormais être nommé par le pouvoir et non plus le Conseil supérieur de l’audiovisuel – une sacré régression sur le plan des institutions démocratiques et de la liberté d’information ! – les jours d’Arlette Chabot, directrice de l’information et surtout de Patrice de Carolis, PDG de France Télévision sont désormais comptés : ne s’opposait-il pas à la suppression de la publicité ? Crime de lèse-majesté !
En nommant un PDG selon ses rêves Nicolas Sarkozy va pouvoir enfin ! avoir l’œil – «de l’Elysée» comme l’on disait naguère «de Moscou» pour stigmatiser le manque d’indépendance bien réel des communistes français à l’égard du pouvoir soviétique - et la main sur la programmation des chaînes publiques, les journalistes et présentateurs autant que les programmes. Notamment les émissions politiques auxquelles il reproche d’une part de n’être pas bonnes – pas assez bénies-oui-oui ? - et d’autre part que l’on n’y inviterait pas assez les membres du gouvernement ou les pontes de l’UMP… Ce doit être leur plus grand tort !
Selon «Rue 89» Sarkozy se rêve en directeur de France Télévision. Cauchemar pour nous ! Mais tout à fait crédible eu égard à sa propension à se mêler de tout jusques et y compris dans les moindres détails. Je vous fiche mon billet que l’UMP/culte notoire ne relèverait pas le niveau intellectuel et culturel de la télévision publique !
«Premier président enfant de la télé, fasciné par l’objet et son pouvoir, il n’hésite pas à se considérer comme l’«actionnaire» de France Télévision pour intervenir à sa guise dans les programmes (…) Nicolas Sarkozy fait comme chez lui. Et n’hésite jamais à venir en aide à ses amis en mal de petit écran. Des interventions en rafale (…) jamais avare de coups de téléphone, voire de convocation dans son bureau élyséen (…) avec au menu David Hallyday et Cyril Viguier : “Johnny met la pression et Sarkozy ne comprend pas pourquoi Duhamel ne les fait pas signer. Avec toutes les chaînes et leurs grilles, il pense qu’il y a bien une place quelque part pour eux. Il lui a demandé de faire un petit effort.” »…
Il fait me fait vraiment caguer grave le Johnny avec toutes ses prétentions de «bon Français» : s’exiler en Suisse pour ne pas payer d’impôts sur ses modiques revenus et le régime fiscal n’étant pas si favorable qu’il l’eût espéré, obtenir 1 million d’euros de fonds publics pour chanter au Champ de Mars le 14 juillet 2009.
Un petit effort ? Sans doute pour «pousser» ? Moi, je n’en ai nullement besoin, bien au contraire mais lui si, à en croire les dernières nouvelles sur sa santé de ce côté de son anatomie lesquelles au demeurant ne me font ni chaud ni froid. Il peut bien calancher de ça ou d’autre chose, je ne verserais pas une larme.
Autre quémandeuse de programme sur France Télévision, Daniela Lumbroso, ex star du petit écran – pour des émissions plutôt pipole et cérémonies à grand spectacle… bref, tout ce que je déteste ! Boudée par les chaînes publiques, elle serait allée pleurer à l’Elysée dans le giron de Nicolas Sarkozy… snif ! snif ! c’est trop injuste pour la Caliméro en jupon… «On lui a retiré la présentation de la Fête de la Musique, son nom se fait rare au générique de France 2. Elle trouve donc la situation “scandaleuse”».
Perso, c’est bien ce style de démarche que je trouve odieux et scandaleux.
Aucun(e), quelque fût le talent - réel, revendiqué ou carrément imaginaire - n’a de droits acquis permettant de figurer à demeure dans la grille de programmation d’une chaîne de télévision ou de radio. Ce sont seulement les téléspectateurs ou les auditeurs qui peuvent critiquer l’éviction d’un journaliste ou d’un présentateur/trice qu’ils appréciaient, même si bien entendu les personnes écartées peuvent en contester les raisons, notamment de basse politique. Les exemples ne manquant hélas pas. Sous tous les pouvoirs.
Petite mais pas inutile précision. D’après Rue 89, lors de l’algarade de Nicolas Sarkozy «Rien n’y fait, même l’intervention de Catherine Nayl, directrice de l’information de TF1, qui vient à la rescousse de sa consoeur en expliquant que c’est toujours mieux que sur TF1, où il n’y en a aucune. La colère du Président durera un quart d’heure». Colonial ? selon l’expression consacrée pour les coups de folie qui atteignaient parfois les colons et que l’on attribuerait au paludisme…
Or j’ai déniché un article de Voici – pas spécialement tendre pour Nicolas Sarkozy ! – Clash Sarkozy-Chabot : les précisions de Catherine Nayl qui m’apprend que cet hebdo aurait reçu un coup de fil de la direction de TF1 «précisant que Catherine Nayl démentirait avoir tenu les propos qui lui étaient prêtés»… ajoutant qu’il s’agissait d’une conversation «d’ordre privée»… Le huis-clos n’était pas parfait tellement cette affaire a fait de bruit !
A mon humble avis, la direction de TF1 lui aura tordu les bras pour n’avoir pas pris partie pour Nicolas Sarkozy et en même temps dénigré la chaîne ! Celle de Bouygue, grand ami de l’omniprésident. De même, que Franck Louvrier, conseiller de Nicolas Sarkozy n’a pas dû assister à la même «scène» : “Il n’y a eu aucune altercation” (…) “L’ambiance était attentive et sans tension. Il n’y a eu aucun énervement de la part du président, mais juste quelques considérations dans le cadre d’une conversation privée”…
«Ambiance attentive» ! Les journalistes – et tout le monde, d’ailleurs… Bientôt, on nous imposera sans doute de suivre tous les discours de Sarko ! – sont priés d’écouter le «maître» avec toute la ferveur requise. Et surtout ne pas lui opposer d’arguments qui n’abonderaient pas dans son sens afin d’éviter de déclencher sa fureur. Ce qui chacun sait est très mauvais pour son cœur d’athlète.
Quand on apprend quelle remarque anodine d’Arlette Chabot a mis le feu aux poudres, il y a bien de quoi tomber sur le cul ou se le taper par terre… En effet, selon Le Point qui a révélé l’affaire La colère noire de Sarkozy contre Chabot et parle de «tsunami» pour qualifier “humiliation d’un quart d’heure”.subie par Arlette Chabot…
«Tout part d’une discussion animée entre Nicolas Sarkozy et son ministre des Affaires étrangères. Les deux hommes montrent, devant tout le monde - toute la délégation française… vous parlez d’une conversation “privée” ! - qu’ils ne partagent pas le même avis sur l’Iran. Bernard Kouchner reçoit ici une première avoinée publique de la part de Nicolas Sarkozy. C’est alors qu’Arlette Chabot, qui assiste à l’empoignade, comme David Pujadas et Laurence Ferrari, a ce trait d’humour : “Ça ferait un beau débat sur France 2.” Le chef de l’État n’apprécie guère…
Pour occuper ce poste, j’aurais bien suggéré Frédéric Lefebvre. «Parfait Chien de garde» et «roquet» idéal pour faire entendre à tout propos «la voix de son maître»… et auquel l’Elysée - entendre Sarko – destinerait la direction d’une “grande direction” pour lui faire avaler la pilule de n’être plus député - André Santini ayant repris sa place dans l’hémicycle après son éviction du gouvernement - et surtout de ne pas avoir obtenu un porte-feuilles de secrétaire d’Etat qu’il espérait lors du précédent remaniement ministériel.