La tour d'ivoire, c'est démodé : on n'en fait plus depuis des années, la faute à des lobbyings anti déchaussage de dents, qui coupent ainsi la verve de poètes en devenir. Alors, à Manhattan, plutôt que de raser la Poets House, on l'a refaite à neuf. Tout en verre.
Depuis 25 ans que l'institution accueille des auteurs, pas question de changer de formule : « Le but de cet endroit est de faire que chacun sente que la poésie lui appartient », explique Lee Briccetti, qui a dirigé l'endroit durant 20 ans.
Relocalisée, avec un nouveau bail gratuit jusqu'en 2069, la Poets House est parmi les premières organisations culturelles à ouvrir dans le centre-ville depuis les attentats du 11 septembre. Tout un effort pour ramener à Manhattan des artistes qui avaient fui l'endroit. Désormais, on a un sentiment de quelque chose de solide et permanent, pour renouer avec la création littéraire et poétique.
D'autant que cette dernière s'est engagée dans d'autres voix/voies avec l'écolsion du slam par exemple. Toute de vitres dressée, la nouvelle bâtisse de la poésie new-yorkaise se dresse dans une luminosité ample et un confort assuré pour ses locataires. Les résidents sont des titulaires de bourses généralement, mais elle offre aussi un gîte à de moins récompensés.
Librairie, bibliothèque, rien ne manque, pas même le site internet. Vous pourrez vous offrir un petit tour des locaux, à cette adresse.