En ce début de semaine et comme chaque année, c'est autour de l'économie de nommer son nobel. Cette année se sont les Américains Leonid Hurwicz, Eric Maskin et Roger Myerson qui ont été récompensés pour leurs travaux fondateurs de la théorie dite de conception des mécanismes. Celle-ci permet d'expliquer les conditions dans lesquelles les marchés fonctionnent bien et celles où ils fonctionnent mal.
Selon l'académie des Nobel, cette démarche scientifique a "grandement amélioré notre compréhension des mécanismes de répartition optimaux" et a pris en compte les "incitations et l'information privée des individus".
A la vérité, ce n'est pas une nouvelle théorie. Ces travaux appuient sur ce qu'on appelle l'efficience des marchés et l'asymétrie de l'information. Pour ce dernier point, je ferai un billet tout prochainement.
Ici, je veux parler de l'efficience des marchés. Que quoi s'agit-t-il? Cette notion a été mise en avant par l'économiste Lucas : les ressources disponibles se dirigent vers les secteurs les plus rentables lorsque les prix sont établis dans la liberté. On comprend tout de suite la portée de cette analyse sur les raisonnements économiques et le rôle de la politique économique pour réguler cette évolution de l'allocation des moyens. Car sans rien des secteurs entiers disparaissent non par faute de demande, de consommateur mais faute de moyens pour répondre à la demande. Voilà une source de croissance à explorer.