Laraque condamné?

Le réputé journaliste Bertrand Raymond s’en est pris à Georges Laraque, après que l’homme fort du Canadien ait affirmé qu’il allait donner des entrevues seulement aux journalistes qui lui enverraient le sujet des questions à l’avance.

« Jamais. Pour qui il se prend, Georges Laraque? Le premier ministre ne demande même pas qu’on lui soumette des questions. Où est-ce qu’il s’en va avec ça? »

« Ce que je vais surveiller à partir de maintenant, c’est qui, dans notre métier, va aller se mettre à genoux devant Georges Laraque avec sa série de questions ou sa série de sujets. On va voir qui va se tenir debout et qui se mettra à genoux. »

« Dans l’ordre normal des choses, il devrait avoir boycott complet de Georges Laraque. Il ne devrait même pas y avoir de consultation entre les journalistes pour faire ça. C’est du gros bon sens. Tu ne peux pas agir de cette façon-là. Je n’ai jamais vu un athlète agir de la sorte, et Dieu sait que, dans le sport, au baseball, au football ou au basketball, il y a des goujats partout, mais, de mémoire, je ne me rappelle pas que quelqu’un ait demandé ça. »

« Bob Gainey aurait dû l’avertir. S’il l’a averti, il n’écoute pas. Pensez-vous que la direction du Canadien était heureuse, lundi, de voir que Georges Laraque brassait à nouveau la merde de l’an dernier, alors que toute l’organisation essaie de passer à autre chose. C’est du passé. C’est de la bonne copie. Je suis bien content pour François Gagnon, car c’est un bon papier, mais, strictement du point de vue du Canadien, on essaie d’oublier ça, on a tourné la page. Bob Gainey a sacrifié 11 joueurs; il a embauché des joueurs qui viennent d’un peu partout dans la LNH dont trois attaquants dans lesquels il a investi 88 millions $ pour les cinq prochaines années. Tout ça pour changer l’ambiance. »

« C’est la même chose pour Sergei Kostitsyn. Si tu as un gars dans l’organisation qui n’a pas le pas, je suis d’accord à 1000% avec Jacques Martin, il n’a pas d’affaire là. »

« Je ne sais pas ce qui s’est passé entre François Gagnon et Georges Laraque. Avec le caractère qu’il a, j’ai beaucoup de difficulté à croire qu’il a pu lui soumettre des questions. Ce n’est pas dans le style de La Presse. Il n’y a personne, dans le monde du sport ou ailleurs, qui devrait exiger une chose comme celle-là. Si je voulais une entrevue exclusive avec George Gillett, à l’époque où il était propriétaire du Canadien, et que l’on m’avait dit qu’il fallait que je fournisse mes questions, je l’aurais remercié et j’aurais quitté. »