Le Parti socialiste a fait part de son indignation et de son émotion après le 23ème suicide survenu à France Telecom depuis un an et demi. Il s’est associé à la douleur des familles et a dit sa solidarité à l’ensemble du personnel de l’entreprise. Hier, un drame de plus entachait l’image de cette entreprise puisqu’un 24ème suicide avait lieu.
Au cours des dernières années et de façon inquiétante depuis ces derniers mois, la violence comme mode de gestion du personnel est devenue la norme dans de nombreuses entreprises dont France Telecom. Les syndicats ont dénoncé à plusieurs reprises les pressions exercées sur les salariés à l’occasion de la restructuration du groupe et des changements de métiers.
Avant des restructurations, il est devenu courant d’installer dans l’entreprise le stress, la souffrance, l’inquiétude permanente et le chômage partiel comme outils de pression sur le personnel dans le but d’imposer les décisions destinée à satisfaire des objectifs de rentabilité financière de plus en plus extravagants. Le respect de la personne humaine n’existe plus, seul importe le profit.
La mise en concurrence des personnes et le durcissement des rapports hiérarchiques ne sont pas une politique de ressources humaines, mais au contraire une stratégie de déshumanisation du lieu de travail.
Toute la lumière doit être faite sur ces agissements pour qu’il y soit mis fin définitivement et que le personnel retrouve un cadre de vie au travail sûr et sain.
Le gouvernement ne peut se contenter de rencontrer le PDG de France Telecom et de lui demander de convoquer un conseil d’administration consacré à la série de suicides qui touche les salariés depuis plusieurs mois. Le Parti socialiste demande au gouvernement, actionnaire de France Telecom, de peser sur la gestion de l’entreprise et d’exiger la révision des modes d’organisation du travail. L’Etat, en tant qu’actionnaire de l’entreprise, doit s’opposer à la logique de rentabilité financière, qui a remplacé celle d’efficacité du service rendu.
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