Il fatto quotidiano, « le fait quotidien » se veut indépendant de tout parti politique et puissance économique, il n’en reste pas moins proche de personnalités de la gauche italienne comme Antonio di Pietro (ancien juge) et Ignazio Marino (du Parti Démocrate).
Pour Marco Travaglio, journaliste au fatto « Nous taperons là où il faut taper. Et il est évident que nous nous concentrerons sur Berlusconi ». Le directeur du journal Antonio Padellaro renchérit : « C’est une réaction civique de la part d’un groupe de journalistes qui croient à la liberté de la presse« .
Depuis déjà bien longtemps, Berlusconi éructe sans discontinuer sur les principaux journaux d’opposition du pays : La Repubblica et L’Unita qui ne cessent de révéler les scandales qui entachent Il Cavaliere. Celui-ci a même lancé des poursuites judiciaires pour « diffamation » contre ces deux journaux.
« Il fatto » entend bien mener ses enquêtes contre vents et marées en adoptant un style incisif : témoin un des premiers papiers de Travaglio sera consacré à une éloge ironique de la France. Pour le journaliste, il y a un pays, la France, où l’on invente un faux compte à l’étranger pour le futur chef de l’Etat alors qu’en Italie, le président du Conseil en possède 64 dans divers paradis fiscaux. « Nous ne savons pas si Villepin a commis un délit, mais à coup sûr, il s’est trompé de pays« , conclut Travaglio.