Harkis, Nous y voilà enfin… un comportement digne d’un fils de harkis!
Enfin Boussad Azni, vice-président du Haut Conseil aux rapatriés, président du Conseil représentatif des harkis et conseiller chargé des harkis au secrétariat d'État à la Défense et aux Anciens Combattants. se décide à appeler un « chat un chat ». Depuis plusieurs années, l’ensemble de la communauté harkie baigne dans l’ignorance de l'Etat, qui a tant tardé à accorder sa reconnaissance envers les harkis.
Aujourd’hui, Boussad Azni constate que rien ne va plus et que la situation de nos problèmes s’est même aggravée.
Quand Boussad Azni déclare : « L’absence totale de la reconnaissance de la responsabilité de l'État français dans le massacre des harkis après le 19 mars 1962. ». Nous partageons son analyse.
Quand Boussad Azni déclare : « L’attente de la création d'une fondation sur la guerre d'Algérie pour les harkis, promise pour 2008 ». Nous partageons son analyse.
Quand Boussad Azni déclare : « Aucune lisibilité sur la promotion des enfants de harkis dans diverses administrations. ». Nous partageons son analyse.
Quand Boussad Azni déclare : « Que pensez-vous des 10 000 emplois réservés pour les descendants de harkis ? : C'est totalement faux. Les enfants de harkis intègrent le système déjà existant que sont les emplois réservés. Ceux-ci sont pour les handicapés, les pupilles de la nation, les anciens militaires, les veuves des pompiers... Et nous, on rentre dans le lot. Ce système renouvelle tous les ans 2 000 à 3 000 postes. Si nous en avons eu une centaine, c'est le bout du monde. Dans un département comme le Lot-et-Garonne, il n'y a qu'un emploi réservé. À qui va-t-on le donner en sachant qu'il y a 300 enfants de harkis inscrits. On a fait croire qu'il existait un plan emploi pour les harkis, mais on se moque de nous. On peut même parler de discrimination négative « moins moins ». Pour prévoir prétendre à un passeport pour l'emploi, on doit montrer patte blanche et finalement se rendre au Pôle emploi comme tout chômeur. Nous sommes dans le droit commun…». Nous partageons son analyse.
Reconnaissons-le : seul une réforme d'envergure peut cicatriser les plaies. Tous ces débats à l'Assemblée n’ont véritablement pas constitués le moyen de témoigner une reconnaissance totale du préjudice morale et tout particulièrement matériel aux harkis. En effet, on peut considérer que l’indemnité à avoisinée les 55000 euros sur 47 ans soit 97 euros par mois. Peut-on dire qu’à cet effet que la France a véritablement apporté une contribution essentielle aux harkis à leur développement dans tous les domaines ?
Aujourd’hui, pour prendre en charge l'épineuse question des harkis, et pour faire avancer les multiples dossiers restés trop longtemps sans réponse, notamment celui d’une véritable indemnisation et non saucissonnée, il faudrait convier les vrais concernés.
N’en déplaise à certains qui depuis longtemps nous manipulent, et font que nous diviser. Trop c’est trop, nous jugeons scandaleux les coups colportés envers les harkis par des ignares ne connaissant rien à rien de notre histoire.
Que les associations de harkis que nous sommes cessent d’ergoter. Pour l’essentiel nous partageons les analyses de Monsieur Azni et nous serions mal aviser de dire le contraire puisque nous l’avons écrit depuis quelques années déjà !
Monsieur Hubert Falco, a ainsi jeté les bases d’une réflexion et de propositions mais pour aller au bout de cette démarche, il devient urgent de réunir les partenaires responsables pour trouver des alternatives efficaces, pertinentes et durables.
Les harkis attendent aussi que l’état assume enfin pleinement sa responsabilité et répare les torts qu'elle leur a causés ou qu'elle a laissé leur porter sans les protéger. Aujourd’hui, il est en revanche établi pour reconnaître que les conditions dans lesquelles l'indépendance a été accordée ont gravement lésé les harkis. Après le cessez-le-feu, le sang n'a cessé de couler. Les victimes après le 19 mars sont encore dans les mémoires, car, faute de réparation, le deuil de cette tragédie n'a pu encore être fait. Dans une totale improvisation, la France n'a pas réussi à protéger les harkis des enlèvements ni des massacres. N'a-t-elle pas sacrifié les harkis à la raison d'Etat ? La question, certes dérangeante, mérite d'être posée.
Le Discours est là, les idées sont là ! L’Etat et les associations de harkis doivent en débattre au plus tôt !
Des erreurs ont été commises. Il faut en tenir compte et y remédier urgemment !