Dans un contexte difficile, les présidents des cinq universités du rectorat constatent une première tendance positive à l’inscription
Ce n’est pour l’instant qu’une tendance mais, si elle se confirmait, ce serait un peu la bonne surprise de cette rentrée universitaire. Plus de personnes s’inscrivent à la fac. Les présidents des cinq universités de la région, les quatre bordelaises et l’UPPA (université de Pau et des Pays de l’Adour), réunis hier à l’invitation du recteur William Marois pour présenter la rentrée, ont tous, plus ou moins, confirmé cette hausse. « Ce n’était pas forcément gagné, surtout après le printemps que l’on a connu », rappelait Patrice Brun, le nouveau président de Bordeaux III en poste depuis avril. Les mouvements étudiants et les blocages qui en ont résulté avaient fait craindre, au pire une désertion, au mieux une stagnation dans les effectifs. Mais les premières tendances enregistrées sont positives même à l’Uppa dont le président Jean-Louis Gout craignait lui, une baisse sensible. Pour l’instant les présidents d’universités restent prudents, ne sachant pas à quoi attribuer cette recrudescence d’inscription. «Cette augmentation de l’ordre de 5 % nous interroge, c’est certain. Pour quelle raison on assiste à ce phénomène, il y a en plusieurs. La positive est l’attrait de l’université, les masters pro apparaissent de plus en plus compétitifs. La négative pourrait être que les jeunes se réfugient à l’université par peur du chômage », explique l’un des présidents. Il faut dire que cette année est charnière pour beaucoup de facultés. En effet Bordeaux 1 et 2, ainsi que l’UPPA seront, dès le 1er janvier, autonomes. C’est une marche à ne surtout pas manquer pour ces structures, notamment puisqu’elles auront désormais la gestion du budget, de la masse salariale et des ressources humaines. Ainsi, beaucoup d’universités sont engagées dans la préparation du prochain plan quadriennal 2011-2014, et toutes dans l’opération Campus. Ce programme de grande envergure verra une enveloppe de 475 millions d’euros attribuée à l’université de Bordeaux. Cet argent servira à un fonds dont le rendement financera la modernisation et l’entretien des bâtiments universitaires.
Nicolas Cendrès