A l'occasion de la sortie en Espagne de son essai Le dérèglement du monde (qui a été lancé en France en mars dernier), Amin Maalouf s'est exprimé à propos du monde arabe qu'il juge en « pleine régression ».
Le Goncourt de littérature 1993 a affirmé que le monde arabe est en « pleine régression et l'un des éléments qui expliquent cela est l'absence de crédibilité des dirigeants actuels du monde arabe aux yeux de la population ». Il a asséné : « Quand on est responsable politique d'un pays, on passe des alliances. Quand on est un mouvement clandestin, on lance des guerres dans toutes les directions ».
L'écrivain estime que cette régression se répercute « dans le reste du monde » en véhiculant, par exemple, une façon de voir la femme « tournée vers le passé » qui est « inacceptable ».
L'AFP indique que l'auteur s'est ensuite penché sur la question de la démocratie, affirmant « Je ne pense pas qu'il y ait des régions du monde imperméables à la démocratie ». Amin Maalouf a conclu par « On doit aider l'autre plutôt que le dominer. Il est important de garder à l'esprit dans ce monde un peu perdu qu'il y a deux voies essentielles : l'universalité des valeurs et la diversité des cultures ».