Synopsis :
Le gouvernement a mis au point un programme classé secret défense qui forme des animaux à devenir de parfaits espions. Armés des tous derniers gadgets de haute technologie, des cochons d'Inde hyper entraînés découvrent que le destin du monde est entre leurs pattes. La Mission-G est constituée de Darwin, le chef d'équipe, déterminé à remplir sa mission coûte que coûte, Blaster, expert en armement et amateur de tout ce qui est extrême, et Juarez, une pro des arts martiaux sexy. L'équipe compte aussi une mouche experte en reconnaissance, Mooch, et une taupe, Speckles, spécialiste en informatique.
Critique :
Ainsi donc je suis allé voir Mission-G ce dimanche. Mission-G, le phénomène, le film qui a tenu tête (voire battu) Harry Potter 6 aux USA n’est autre qu’un film avec des cochons d’Inde commandos. De quoi s’arracher les cheveux pour les scénaristes essayant de faire de vrais films bien travaillés...
Plutôt que de faire un pavé pour démonter le film, il faut bien garder à l’esprit que la cible principale est les 6-12 ans et que, par conséquent, il ne fallait pas non plus s’attendre à du David Fincher.
Si l’on attaque ce Mission-G dans le bon état d’esprit, c'est-à-dire en attendant rien de plus qu’un divertissement honorable pour enfants, le film se laisse regarder sans déplaisir d’autant que quelques trouvailles au niveau de la 3D méritent d’être signalées, j’y reviendrai plus tard.
Sur le plan du film pur (histoire, action, humour), le film est tout juste moyen. Des personnages animaliers caricaturaux bien que marrants, des personnages humains très pauvres à tel point que cela en est dérangeant de voir Bill Nighy dans ce rôle de méchant sans consistance, et un enjeu global très limité. Bref, on aura l’occasion de frissonner assez peu de fois pour nos amis à fourrures durant leurs péripéties pas si nombreuses que cela par ailleurs.
Mais à contrario, lorsque le réalisateur Hoyt Yeatman (spécialiste des trucages et effets spéciaux récompensé d’un Oscar pour Abyss) décide de s’exciter derrière sa caméra, le spectacle est garanti et justifie presque à lui seul de s’aventurer dans les salles obscures (en 3D bien entendu sinon le film n’a plus aucun intérêt). Qu’il s’agisse de la séquence de course poursuite en voiture ou tout simplement de la partie finale empruntant sans se masquer à Transformers (tous les objets ménagers se transforment en robots vivants…), Mission-G sait relever le défi numérique haut la main.
On peut également féliciter le réalisateur pour son refus de tomber dans la niaiserie la plus totale. Certes le film n’est pas ce que l’on a fait de mieux, mais il assume son statut de blockbuster pour gamins de A à Z et ne trompe pas sur la marchandise.
A défaut de se passionner pour l’histoire de ces rongeurs, les plus cinéphiles ou technophiles d’entre nous remarquons le soin apporté à la 3D. Contrairement aux autres films où les bords de l’écran limitaient légitimement les effets de projections d’objets, Mission-G propose un rendu assez malin en réduisant la taille effective de la projection. Ainsi, l’image projetée sur l’écran de cinéma n’est pas pleine et permet d’utiliser les bandes noires sur les cotés mais également au dessus et en dessous pour donner l’illusion de sortir véritablement les objets du cadre. L’effet est aussi immédiat que convainquant. Chapeau bas pour cette idée. (à voir comment cela sera traité sur les projections non 3D par contre…)
Au final, Mission-G n’est pas vraiment folichon mais ravira à coup sûr vos chères têtes blondes qui y verront leur superproduction à eux.
1,5 pour la 3D vraiment réussie !
Plus d'infos sur ce film
Sortie officielle française : 14 octobre 2009