C'est le premier Article tiré du magazine Phosphore de septembre 2008.
(deux autres suivront avec un regard différent)
La réussite peut être un moyen d'atteindre le bonheur, si on ne s'est pas fourvoyé dans de fausses routes.
Quand on sait ce que l'on veut réussir et comment on veut l'atteindre, on a plus de chances d'être heureux.
La réussite est la fusée à deux moteurs : les aptitudes et les désirs.
En dépit des apparences, le premier a moins d'importance.
Mieux vaut être attentif à ses désirs profonds, les aptitudes suivront.
Connaître ses désirs demande un travail de discernement, qui nécessite de ses libérer de plusieurs dangers :
ne pas confondre son désir avec celui de ses parents;
se libérer des standards sociaux associant la réussite à l'argent, au pouvoir, à la notoriété;
savoir que l'on peut réussir en restant dans le champ du quotidien;
sortir du fantasme selon lequel on pourrait tout réussir, en vivant ce que Kierkegaard appelle "le baptême du choix".
Choisir un métier, un conjoint, un idéal...
C'est ainsi que l'on devient adulte.
Cependant, la réussite et le bonheur restent des questions ouvertes pendant toute la vie.
Rien n'est définitif, rien n'est joué, jusqu'au dernier souffle.
"Deviens ce que tu es" : cette phrase de Nietzsche est essentielle.
C'est le travail de toute une vie...
Allez au plaisir de vous lire...