C est honteux de lire un tel comportement au vingt et unieme siecle
Des informations provenant de Chine indiquent qu’un nouvel abattage massif de chiens débutera jeudi dans le district de Qinhuangdao au sein de la Province d’Hebei près de Pékin. Les chiens de particuliers qui n’auront pas été tatoués et vaccinés devront eux aussi être abattus au même titre que les animaux errants.Les propriétaires dont les chiens mesurent plus de 30 cm au garrot ou sont considérés comme “dangereux” sont sommés de les abattre eux-mêmes le 10 septembre au plus tard. Si ces animaux sont encore en vie après cette date, la police lancera des escadrons d’abattage lesquels quadrilleront le district pour tuer ces animaux. Les propriétaires devront alors s’acquitter d’une amende pour l’abattage.
Alors que les autorités considèrent ce plan d’abattage comme étant une réponse aux accidents de morsures de chien survenus récemment dans le district, la directrice du bureau Asie du Fonds international pour la protection des animaux (IFAW – www.ifaw.org), Grace Ge Gabriel, réfute cette explication. “ Que Qinhuangdao choisisse ce moment précis pour réguler la population de chiens n’a d’autre but que celui de “nettoyer” les rues afin d’offrir un beau spectacle le 1er octobre, jour de la fête nationale de la Chine populaire. Cependant, en traitant les animaux avec cruauté, la municipalité fait tout le contraire. Cet abattage massif de chiens va provoquer l’indignation des chinois et scandaliser le monde entier, entachant de nouveau l’image de société harmonieuse que souhaite donner la Chine.
Actuellement, la Chine ne dispose d’aucune loi de protection animale ce qui empêche tout recours juridique contre la cruauté infligée aux animaux ou contre les abattages de ce type.
“Tuer des chiens qui ont des propriétaires est une violation des droits élémentaires du citoyen chinois,” déclare Gabriel. “Bien qu’il n’existe aucune loi en Chine pour mettre un frein à la cruauté infligée aux animaux, sa Constitution mentionne la protection de la propriété personnelle laquelle inclut celle des animaux de compagnie.”
En l’absence de programmes de prévention antirabique, de contrôles cohérents des populations canines ou de programmes d’éducation relatifs à la responsabilité qu’implique celle de détenir un animal de compagnie, les municipalités appuient souvent leur politique de gestion des chiens sur l’abattage massif pour contrôler les populations et lutter contre la rage. En mai dernier, plus de 40,000 chiens ont été abattus à Hanzhong, dans la Province de Shaanxi. “Ces mesures brutales d’abattage des chiens témoignent de la nécessité de mettre en place une législation qui garantisse un traitement humain de tous les animaux,” poursuit Gabriel.
Cependant, le gouvernement central collabore avec IFAW et d’autres organisations en Chine pour rédiger une loi de protection animale qui est selon Gabriel le seul moyen d’assurer un traitement respectueux des animaux à long-terme.
“Qinhuangdao doit mettre un terme à l’abattage massif des chiens et réfléchir aux réponses à apporter pour éradiquer les causes favorisant la surpopulation des animaux et la propagation de la rage. Entre autres réponses, la vaccination et la stérilisation des animaux sont primordiales.”
“Nous sommes bien évidemment satisfaits que l’ébauche de la première loi chinoise de protection animale soit presque terminée mais malheureusement je crains qu’il soit tout de même trop tard pour les dizaines de milliers de chiens à Qinhuangdao,” conclut Gabriel.