Il y a 20 ans, le mur de Berlin tombait et l'Europe de l'Est rompait enfin avec un communisme triste, meurtrier et dictatorial. Des millions d'êtres humains sortaient d'une gigantesque prison et pouvaient humer, certains pour la première fois, l'air excitant de la liberté.
Mais en 2009, qu'ont-ils fait de cette liberté gagnée au prix de la patience et de la souffrance de leurs pères? C'est cette question essentielle que se pose Benoît XVI et qu'il nous pose à tous.
Consumérisme effréné, individualisme effrayant, christianisme effrité. La République Tchèque a suivi en accéléré un certain développement négatif de l'Occident. Certes, nous avons la liberté mais nous avons perdu le sens des responsabilités. Nous nous sommes enfermés tout seuls dans une autre prison, celle de notre côté sombre. Dans notre société du loisir, de l'argent et du plaisir, nous créons du stress, de la segmentation sociale, de l'insatsifaction.
José-Luis Zapatero vient de nous montrer une belle image du progressisme triomphant. Et cela crée la polémique, le Département d'Etat américain ayant dû retiré les clichés de son site internet.
Les adolescentes gothiques du Premier Ministre espagnol ne se satisfont peut-être pas de la liberté qui leur est offerte.
Benoît XVI nous indique un chemin de réflexion : la liberté n'a de sens que mise au regard de la vérité. La liberté doit nous conduire à la vérité de Dieu, à l'amour de L'Homme. Au respect et à la dignité de l'Homme.
Est-ce au nom de cette liberté dans la vérité que Frédéric Mitterrand et tous nos merveilleux artistes soixante-huitards s'égosillent et s'offusquent de l'arrestation d'un des leurs? Roman Polanski est accusé du viol d'une mineure de 13 ans. Qu'il a d'ailleurs en partie avoué avant de fuir la veille du procès. Non, ce n'est pas "cool" ni "libertaire" de faire l'amour à une ado entourée de bouteilles de scotch. Sans rentrer dans un débat que seule la justice peut trancher, il peut paraître étonnant que certains trouvent anormal que la justice fasse son travail. Même 30 ans après. Il est quand-même honteux de trouver cela honteux !
Ces mêmes artistes s'étaient battus il y a quelques années contre l'extradition de Cesare Battisti, non plus accusé mais condamné pour quatre assassinats en Italie. La liberté serait-elle une affaire corporatiste?
Notre intelligence, notre raison, notre écoute de Dieu doivent nous conduire à user de notre liberté pour faire le bien. La liberté qui nous est donnée est un signe de confiance incroyable de la part de Dieu. Si nous en usons pour un corporatisme affreux, un consumérisme triste ou un cynisme dangereux, nous nous trompons.
La liberté dans la vérité est la révolution la plus glorieuse : la révolution de la Charité.