Es lebe die Freiheit !

Publié le 28 septembre 2009 par Yvesd

Avec près de 15 % des suffrages, les libéraux allemands du FDP sauvent Angela Merkel et leurs concitoyens d’une nouvelle cohabitation. Les réformes prônées par la nouvelle coalition vont pouvoir être mises en œuvre sans l’aval des socialistes locaux. 20 ans après l’implosion du communisme et la chute du mur de Berlin, la Liberté revient en force outre-Rhin.

Sarko a félicité Angie, « Restons Correct ! » se réjouit du succès « historique » du parti de Guido Westerwelle car il a valeur d’exemple pour tous les amoureux de la Liberté d’une part, qu’il ne doit rien au hasard d’autre part.

De fait, relégués depuis plus de dix ans dans les ténèbres de l’opposition, les libéraux allemands et leurs élus ont pris le temps de se forger une vraie doctrine, essentiellement fondée sur la méfiance envers l’Etat et son intervention dans la vie de Hans et d’Helga, lesquels n’ont pas plus envie qu’ont viennent leur courir sur la Bratwurst que Josette et Marcel n’ont envie qu’on réglemente et surtaxe la (vraie) galette-saucisse.

Sur ces bases, ils défendent l’idée que le rôle premier du pouvoir politique est de favoriser la Liberté des individus avec pour principal slogan : so viel Staat wie nötig, so wenig Staat wie möglich, c'est-à-dire autant d’Etat que nécessaire, aussi peu d’Etat que possible pour ceux qui ont séché l’allemand. De quoi se faire clouer au pilori par les étatistes de tous poils de ce côté ci du Rhin, de quoi faire 15 % en face…

Reste qu’en Allemagne ça marche. Pas au point de permettre aux libéraux de gouverner seul mais suffisamment pour leur permettre de peser sur les décisions politiques et d’accélérer les réformes économiques, sociales et sociétales qui en découlent.

N’en déplaise aux derniers partisans de François Bayrou, c’est ça le « centrisme » et non l’indigeste ragoût de « valeurs » prétendument « humanistes » prônées par leur leader. Jusqu’à preuve du contraire l’humanité se compose d’individus ; jusqu’à preuve du contraire aussi l’intérêt « général » n’est pas différent de la somme arithmétique des intérêts individuels.

Les libéraux allemands ont désormais quatre ans pour prouver qu’ils avaient raison de s’allier aux conservateurs, souhaitons leur bonne chance et es lebe die Freiheit ! comme on dit chez eux …