« Tout cela est arbitré au poste près », explique le ministre du Budget, Éric Woerth, concernant les suppressions d'emplois des fonctionnaires. Quelque 34.000 postes seront supprimés, avec cependant des secteurs privilégiés et intouchables. « La France, elle n'a pas les moyens d'avoir plus de moyens [...]. Quand on raisonne systématiquement sur les moyens, c'est que l'on n'a pas de réponse à apporter », a expliqué le ministre.
Durant une interview au cours de l'émission de France 5 C politique, le ministre s'est en effet expliqué à ce sujet : « Il y aura un départ sur deux non remplacé à peu près dans tous les ministères, sauf certains ministères qui donneront plus qu'un sur deux, comme le mien, où 58 % des départs à la retraite ne seront pas remplacés, et d'autres seront préservés. »
Les ministères payent donc leur écot à la fermeture des vannes, mais d'autres environnements, comme celui des gardiens de prison ne subiront aucune fermeture de poste. Une sage décision, « car on construit des prisons un peu partout ». De même pour l'enseignement supérieur et la recherche, qui fera partie des secteurs préservés. En contrepartie, l'Éducation nationale constatera la disparition de 16.000 emplois, non remplacés.
« C'est bien pour la Fonction publique, car c'est bien d'augmenter les fonctionnaires, et on ne pourra le faire qu'en diminuant le nombre des fonctionnaires. On pourra aussi améliorer la qualification des fonctionnaires. Ce n'est pas attentatoire au service public », précisait le ministre au cours de l'émission.
On l'aura compris, tout le monde fait attention désormais...