En prévision du budget 2010, François Fillon a fait, ce matin, une série d’annonces qui se résument en une formule : plan de rigueur sur le dos des ménages. Le dispositif présenté constitue en effet une véritable provocation contre celles et ceux qui, en cette rentrée, subissent plus durement encore les effets de la crise. La réponse du Premier Ministre pour réduire le déficit sera, une nouvelle fois, inefficace économiquement et injuste socialement.
D’un coté, c’est l’augmentation du forfait hospitalier, des taxes supplémentaires, une nouvelle saignée dans les effectifs de la fonction publique, de l’autre, grâce au paquet fiscal, les 1000 plus gros contribuables français font recevoir de l’administration fiscale un chèque moyen égal à 30 années de smic (350 000 euros). En conservant le même cap dans sa politique, F.Fillon, qui précise dans cet entretien qu’il s’est remis à « piloter des bolides », appuie une nouvelle fois sur la pédale des inégalités et des injustices. Le Gouvernement nous envoie dans le mur. Pour de nombreuses familles populaires, pour les femmes et les hommes privés d’emploi, contraints à une activité partielle, la mise en œuvre des mesures annoncées – avec très certainement une offensive de la droite lors du débat au Parlement sur la taxation des indemnités journalières - rendrait leurs conditions de vie encore plus dures. Ce nouveau tour de vis est celui de trop !