Anthony Goff, le président de l'Association of Authors Agents (association d'agents littéraires) a révélé que les éditeurs envisageaient de faire des coupes pouvant aller jusqu'à 70 % dans les a-valoirs des écrivains. Pour lui toute la question est de savoir si ces coupes sont dues à la crise ou si elles vont devenir permanentes.
Tom Holland, le président de la SoA (Society of Authors ou société des auteurs) ne compte pas attendre de constater la permanence ou non de ces coupes. Il compte entreprendre une action rapide se basant « sur un large éventail d'opinions » quant à ce qu'il faut faire. Il explique « La rapidité des changements est telle que toute possibilité d'action sera perdue d'ici deux ans ».
La difficulté sera grande car « la SoA ne sera jamais un syndicat assez massif pour bloquer le commerce et tenter d'organiser les auteurs est aussi facile que l'élevage de chats. Cela dit il est inutile d'avoir une société si elle ne répond pas à une époque de changements sans précédent ».
Holland estime que la récession n'est qu'une « excuse » avancée pour réduire les à-valoir et que les auteurs pourraient « devenir les souffre-douleur de la révolution en cours dans l'édition ».
Il explique : « Les supermarchés et la de plus en plus monopolistique Amazon tapent sur les libraires qui tapent sur les éditeurs qui tapent sur les auteurs » ajoutant « la récession est utilisée comme excuse mais les raisons réelles de ces coupes dans les à-valoirs sont les changements structurels. Nous voulons nous assurer que nous ne sommes pas au bas de la chaîne alimentaire ».