Même si j’ai les deux pieds au bureau depuis maintenant 3 semaines, j’ai encore un peu la tête en vacances et voici (probablement) mon dernier texte sur ce beau «demi-été» en Gaspésie. En fait, j’avais envie d’écrire sur les magnifiques bouffes qu’on a eues là-bas. L’épluchette de homards au camping, les bouillis aux légumes, la lasagne au saumon fumé du cousin Gaston, le poulet frit du Dixie Lee et les soupes au poisson ont marqué nos vacances autant par leurs arômes et saveurs que par le plaisir qu’on a eu à les partager avec des amis autour d’une table.
De tous ces repas, y en a un qui a été vraiment particulier pour mon petit côté nostalgique. Mon père est décédé en 1995 (pour ceux qui ne savaient pas), il était mon grand ami et il a laissé un trou dans ma vie. J’étais passé saluer un des ses potes qui profite de la retraite en Gaspésie au détour d’une ballade en vélo. Rivard nous a gentiment invités à manger sa célèbre lasagne «Spéciale B.T.» qui était la préférée de mon père. Ce fut une agréable soirée où je me sentais un peu plus près de mon papa à jaser avec son chum en savourant un de ses repas favoris. Et pas favori pour rien... cette lasagne, qui porte les initiales de mon paternel, propulse directement son chef au titre de Gran Maestro della pasta ! Je ne sais que ce qu’il met comme épices là-dedans... mais je le jure... c’est vraiment, vraiment très bon.
Rivard prépare d’ailleurs un livre de ses meilleures recettes dont je devrais recevoir copie et je me promets bien de partager la «Spéciale B.T.» avec mes aimables lecteurs. Le chef dit lui-même que les recettes doivent circuler... et je ne peux qu’être d’accord.