Depuis une semaine se tient devant le tribunal de justice de Paris, le procès de cinq personnes dont la plus bruyante, Dominique de Villepin, s'amuse sur internet pour organiser une contre communication officielle. Quelques jours avant le début du procès, il a sorti son arsenal de communication : réseau social et son site. Comme par hasard.
Dominique de Villepin. Voilà un personnage que je n'ai croisé qu'une fois. Il y a longtemps, dans une campagne électorale, autour d'une table où l'on cogitait. Depuis, et en dehors de ce que j'ai pu lire dans les journaux ou entendu dans les radios et à la télévision, les gens ne me disent pas que du bien de ce personnage qui n'a jamais voulu affronter les français dans les urnes, mais qui a toujours voulu les diriger...
Pourtant, il avait tout pour ne pas se faire du tord, il se voulait poète et dans l'ombre... Mais aux faveurs d'une nomination au poste de Premier Ministre, il est devenu communication et séduction. A partir de ce jour, à partir du moment où il est entré dans la lumière, il a commencé à perdre de sa superbe.
Et puis, il y a Bernadette Chirac. Bernadette Chirac est une femme qui connait les politiciens, qui connait les cours et les faits du Prince, qui connait les hommes. Elle a affublé Dominique de Villepin du sobriquet de Néron. Ce triste empereur romain qui est passé à la postérité à cause de sa cruauté. Il fit notamment assassiner sa mère et son épouse, et tua les femmes qui portaient sa progéniture. Son règne a été lié à toutes sortes de scandales et à l'incendie de Rome (La rumeur circula que Néron aurait joué de la lyre et chanté, au sommet du Quirinal, pendant que la Ville brûlait.).
Alors bien sur, il y a la présomption d'innocence qu'il faut savoir préserver. Et puis, il y a Dominique de Villepin qui s'annonce victorieux à la fin du procès Clearstream alors que le procès n'a pas commencé. Et puis, il y a l'intime conviction de Nicolas Sarkozy qui parle de coupable.Tout est dans tout et réciproquement.
Et puis, il y a cette petite musique que j'entends de plus en plus sortir des lieux de pouvoirs et des salons d'influences sur l'impérieuse nécessité qu'il faut à un peuple les jeux du cirque pour l'occuper. Dominique de Villepin en amuseur de foule, en clown... quelle déchéance pour celui qui s'espérait Calife gaullien.