Le scandale à venir...
Scandaleuse, la volonté d’imposer les indemnités d’accidents du travail pénalise les victimes pour protéger les grandes fortunes. C’est injuste, disent deux Français sur trois, interrogés dans notre sondage.
Le jugement est sans appel. Les deux tiers des Français jugent injustifiée, selon les sondages, l’imposition des indemnités d’accidents du travail.
Il n’a pas convaincu parce que la mesure est injuste et même dans l’indécence la plus totale. Ce sont les salariés déjà brisés par les conditions de travail, qui ont vu leurs primes perdues et les heures supplémentaires envolées. Voilà le vrai visage du président de la République.
Ce ne sont pas en effet dans le cercle de ses amis fortunés qu’on risque la chute sur un chantier, les doigts sectionnés par les machines, l’acier, le verre qui brûle et mord les chairs…
Quand parfois un banquier tombe, un parachute doré l’accompagne pour amortir le choc ! Quand on fait trop le grand, on paraît bien petit. Le chef de l’État devrait méditer cet adage.
Pourquoi ne pas imposer les indemnités de licenciement ou les dommages et intérêts obtenus en justice tant qu’on y est ?
Scandaleuse, cette disposition ne rétablira pas les comptes sociaux. Tout juste rapportera-t-elle 150 millions d’euros, alors que la taxation des stock-options au même niveau que les revenus du travail rapporterait 3,2 milliards et que celle des parachutes dorés en tous genres ajouterait 3 milliards supplémentaires.
Mais la droite préfère maltraiter les salariés blessés plutôt que les membres bien installés des conseils d’administration de multinationales. Les revenus financiers sont d’ailleurs soigneusement épargnés et les spéculations en tous genres ne contribuent en rien à la santé du pays, auquel le pouvoir impose d’en éponger les pertes.