Pour éviter les échecs en première année...
50% des étudiants échouent la 1ère année d'université. C'est le seul véritable indicateur du niveau des élèves, chaque année les résultats du baccalauréat ne sont là que pour faire oublier ce gâchis. Le Plan pour la réussite en licence, lancé par la ministre en décembre 2007 dans la continuité de la loi LRU, et qui entre peu à peu en vigueur, se veut une réponse au problème, une façon de proposer des solutions à des étudiants angoissés par cette nouvelle « constante macabre »?
« Orientation active »
Les bacheliers qui arrivent aujourd'hui en première année de licence n'ont pas le profil d'y a vingt ans. Moins autonomes, ne maîtrisant pas les bases, même dans le domaine qu'ils ont pourtant choisi, ils découvrent dans l'anonymat des amphithéâtres la fragilité de leur formation. Et pour éviter le naufrage collectif, les universités tentent de s'adapter.
Dans un nombre croissant d'établissements, les traditionnelles journées d'intégration, avec présentation du campus ou initiation à l'informatique, ont laissé place à des stages de pré rentrée, véritable propédeutique au monde universitaire. L'université d'Évry, dans l'Essonne, entend ainsi « désacraliser l'université » aux yeux des étudiants, tout en rappelant quelques connaissances de base.
Cours disciplinaires de trois à six heures, travaux sur la prise de notes, les recherches en bibliothèques… le tout proposé gratuitement aux étudiants, alors que les officines de soutien scolaire se lancent activement dans les stages de remise à niveau à destination des étudiants.
Les 730 millions d'euros mis sur la table par le ministère de l'enseignement supérieur pour rénover la licence permettent de financer notamment le dispositif « d'orientation active », les élèves de terminale signalent leurs choix d'études supérieures sur Internet.