De retour à la maison, tranquille, je fais mon petit tour d'horizon des nouvelles que je n'ai pas lu et que j'ai rangé dans un coin pour y jeter un oeil. Je déroule au petit bonheur la chance. J'aime ce qui sort du cadre.
Une bonne nouvelle. Les députés ont le droit de surfer sur le net quand ils siègent dans l'hémicycle. Après le droit de dormir et l'absentéisme, l'Assemblée gagne de haute lutte le droit de surfer. C'est fun la vie d'un député. Allez les djeuns ! Les banlieues vous soutiennent. Victoire sur le conservatisme ambiant. Hasard ou pas, l'autorisation de surfer sur le net intervient le lendemain de l'adoption de la loi Hadopi 2.
Qu'on se le dise, cela ne s'est pas fait sans peine. Imaginez la logistique : appel d'offre, étude des dossiers, discussions, acceptation du meilleur devis, la république ne doit pas jeter l'argent du contribuable par les fenêtres, tout ça c'est du boulot. L'administration ne chôme pas pour donner aux représentants du peuple les armes de la modernité. L'outil dont ils ont besoin pour faire battre en retraite le monde obscur du conservatisme et de l'exploitation.
Pendant que nous tentions de faire dorer une pilule couleur aspirine sur des plages bondées, des gens travaillaient au bien-être des élus du peuple. Des travaux ont ainsi été réalisés pendant l'été pour flanquer des prises électriques partout où besoin était, plus une connexion par câble au réseau informatique. Seul petit problème demeurant dans l'enceinte de la république : le portable de nos représentants restera brouillé, sauf pour une courte durée afin de réceptionner et expédier des textos.