L’extension à 7 jours de la Fête du Cinéma, que j’ai pris pour habitude d’éviter pour contourner la foule, n’a pas aidé. Bien qu’en fin de compte, l’extrême beau temps semble avoir éloigné les français des salles cette semaine. Du coup ce week-end, après dix jours passés sans avoir une minute à accorder aux salles obscures, ce fût mission : rattrapage cinéma.
Malgré mon irrépressible envie de m’engouffrer dans une salle programmant Very Bad Trip, j’ai fait mon sérieux et accordé ma priorité aux films plus fragiles que la comédie surprise de l’été.
On était en droit d’attendre une radioscopie réaliste de la culture hip hop des années 90, ou un regard acerbe sur la rivalité du milieu, mais tout ceci n’est qu’effleuré avec lourdeur. Espérons que le jour où Hollywood se penchera sur le destin également funeste (et autrement plus intéressant) de Tupac Shakur, le travail aboutira à un film autrement plus ambitieux. Mais après tout, qu'attendre d'un film produit par la mère de Biggie Smalls et son producteur et ami de l’époque, Puff Daddy ?
Après ce travail bâclé, ce fût un plaisir d’assister au spectacle certes classique mais hautement
On peut reprocher au film de ne pas viser une certaine grandeur auquel le genre pourrait pourtant se prêter, il n’empêche qu’il est un divertissement hollywoodien haletant et intelligent. Il est aussi servi par une interprétation de grande qualité, de Russell Crowe en vieux loup du journalisme, à Ben Affleck, jeune politicien plein d’avenir pris au cœur d’une machination politique.
Le fait qu’ils travaillent en duo apporte beaucoup au cinéma de Toledano et Nakache. Le film déborde de dialogues, situations et personnages truculents, offrant parfois un visage un peu brouillon et trop plein à l’ensemble, mais si réjouissant qu’on leur pardonne leurs excès.
Rendez-vous demain pour la suite de mon retour en salles…