Cette année j’avais été bien prévoyant et nettoyé l’ardoise des films à voir avant de partir. Ce qui ne m’a pas empêché de me trouver avec une liste d’une quinzaine de films à rattraper. Une mission tout à fait surmontable lorsque l’on a le plus grand cinéma de Paris à deux pas de chez soi et des amis cinéphiles prêts à vous accompagner à quelques séances par-ci par-là.
Ce genre de mission de rattrapage a parfois aussi d’heureuses conséquences, comme ce fut le cas mardi soir pour l’opération « Dernière chance pour voir Une Arnaque Presque Parfaite ! ». Depuis le temps que j’arpente les salles parisiennes, il me semble parfois toutes les avoir fréquentées au moins une fois dans mon parcours de spectateur assidu. Or de temps en temps, je tombe sur un cinéma dont les sièges ne portent pas encore la trace de mon jean, et bizarrement, ça m’enchante. L’année dernière, la quête de Hamlet 2 m’avait conduit vers l’inconnu (de moi) L’Épée de Bois, où il s’était avéré que j’étais le seul à m’intéresser à ce film.
La semaine dernière, lorsque je suis rentré de vacances, j’étais persuadé d’être passé à côté
Un petit cinéma à trois salles avec caissière presque sur le trottoir. Le film passait en salle 3, à l’étage, pour ses derniers moments à l’affiche dans la capitale française. Une petite salle qui ressemble bien à un ancien balcon d’une plus grande salle, transformé en salle supplémentaire. Quatre rangs de douze fauteuils, plus quelques fauteuils en rab’ en haut à gauche de la salle, le tout faisant face à un écran tout en largeur. Quatre personnes déjà installées au moment où je pénétrais dans la salle aux troisièmes et quatrièmes rangs (les deux derniers rangs quoi !). Moi qui déteste être trop loin de l’écran, dans une salle si petite avec un écran petit, je ne réfléchis pas longtemps avant d’aller m’installer confortablement au premier rang, en plein milieu de la rangée. Avec l’espèce de petite scène montant vers l’écran, c’est parfait pour étendre ses jambes tranquilles comme si j’étais sur mon canapé chez moi. J’ai suffisamment décrit pour que vous imaginiez la scène ?
Mais au moins, ma curiosité cinéphile a été assouvie, et j’ai posé l’empreinte de mes fesses dans une salle de cinéma parisienne de plus. Il m’en reste de toute façon encore quelques unes à égrainer avant de toutes les connaître… et c’est tant mieux.