La Crise, une opportunité pour la Tunisie

A quelque chose malheur est bon, bien que la crise a belle et bien affectée l'économie nationale, elle a permit tout de même d'attirer de nouveaux groupes internationales opérant dans des secteurs économiques à haute valeur ajoutée.
L'exemple le plus connu est celui de la venue du constructeur aéronautique européen EADS qui a annoncé la construction d'une usine en Tunisie qui s'étendra sur 20 hectares dans la zone industrielle d'El-Mghira (sud-ouest de Tunis), la phase de production commencera en 2010.
On notera une par exemple le groupe Benetton qui devra investir plus de 22 millions euros.
L'acquisition de la 3eme licence de téléphonie fixe et mobile par France telecom à un prix assez intéressant.
Ou la construction du complexe sportif Tunis Sport city par le groupe Boukhatir dont la valeur global avoisine les 5 milliards de dinars.
La question est pourquoi on vient en Tunisie
Luis Gallois le patron de EADS rappelle que 10 centimes de baisse du dollar coutent 1 milliard d'euros pour un Airbus, sans oublier les répercussions sur toute la filière.
Les industriels occidentaux veulent faire face à l'envolée de l'Euro face au billet vert, dans le cas d'Airbus la plus part des avions sont vendus en dollars américain, construire en zone euro impliquera une perte de change importante qui est difficilement supportable dans le contexte actuelle.
La récente implantation en Tunisie de EADS qui fait partie de l'accord entre la France et la Tunisie portant sur "une commande ferme par la compagnie Tunisair de 2 milliards de dollars pour 10 moyen-courriers A320 et 6 long-courriers (3 A330-200 et 3 A350-900), ainsi que sur un partenariat industriel visant à créer 2.000 emplois en Tunisie", va permettre de générer 650 millions d'euros d'économie.
Dans le contexte actuelle, bien que beaucoup d'entreprises nationales soit affecté par la crise (secteur des câbles électriques, textile, tourisme...), il est clair que plusieurs industriels européens vont s'implanter en Tunisie à la fois pour réduire leur couts et bénéficier du rapprochement géographique.
Même si les investissements ont significativement baissé durant l'année 2009, la Tunisie conforte sa position en tant pays attractive pour les grands groupes internationaux. Ces implantations devront créer de nouveaux emplois, permettre un transfert technologique et créer de nouveaux savoirs faire.
Crédit photo