Tous les sens, d’Ariane Moffatt, est survoltée et métamorphosée avec l’apport de Beast, mais elle ne perd pas son sens mélodique. Le temps passe, avec les voix complémentaires et les guitares lancées à fond de train de Vincent Vallières et Daniel Boucher, c’est doublement pétaradant.
Piano ivre, de Major, avec Daniel Lavoie, c’est une formidable rencontre de deux pianistes ayant une même sensibilité en dépit de l’écart de générations. Même constat avec Prince-Arthur, qui appartient autant à son auteur (Pierre Flynn) qu’à Catherine Durand. Si l’osmose entre Karkwa et Marie-Pierre Arthur (Oublie pas), ainsi que Luce Dufault et Richard Séguin (Murmures et serments) était prévisible, on n'est pas loin d’être sidérés du lien viscéral qui unit Bia et Coral Egan (Jardim). Et que dire de la soudure qui lie Yann Perreau et Loco Locass. À quatre voix, Le bruit des bottes, c’est bruyant, en effet.
Vu que les duos ont été réalisés devant public lors de l’émission Studio 12, la réalisatrice-coordonnatrice Diane Maheux a eu la bonne idée de fusionner les applaudissements au terme de chaque prestation. On a ainsi l’impression d’assister à une performance en continu, comme si nous assistions à un spectacle concept durant les FrancoFolies. Brillant. (...)
Extrait de l'article "Le meilleur album de duos québécois depuis longtemps", Écrit par Philippe Rezzonico, RueFrontenac.com, le Samedi 26 septembre 2009