Cette
rubrique suit l’actualité éditoriale et présente les derniers ouvrages reçus
par Poezibao. Il ne s’agit pas de
fiches de lecture ou de notes critiques et les présentations font souvent appel
aux informations fournies par les éditeurs.
°Yves Bonnefoy, Deux Scènes et notes
conjointes, Galilée
°Gérard Macé, Promesse, tour et prestige,
Gallimard
°Claude Chambard, Allée des artistes,
Les Éditions de l’atelier In8
°Pascal Commère, Les Larmes de Spinoza,
Le Temps qu’il fait
°Francis Coffinet, Je suis allée au
soufre natif, Zurfluh
°Laurent Fels, Arcendrile, suivi de Nielles, Rafaël de Surtis
°Patrick Lannes, Comme un Silence dans un
souffle, Zurfluh
°Elizabeth Chabuel, Intime Violence,
La petite Frabrique
°Amélie Harrault et Pierre Soletti, La
Gare, Les éditions du soir au matin
et
°Revue Borborygmes, n° 15
Fiches détaillées de tous ces livres en
cliquant sur « lire la suite de…. »
•Yves Bonnefoy
Deux Scènes et notes conjointes
Galilée, 2009
17 €
« En 2008 une société de bibliophiles italiens décida de publier avec des
illustrations de Gérard Titus-Carmel un récit, Deux Scènes, que je venais
d’achever. Mais quand on en fut à la maquette du livre, il apparut que quatre
ou cinq pages de plus seraient souhaitables, pour mieux équilibrer la suite des
gravures, et je dis : c’est tout simple, je vais écrire une note pour expliquer
pourquoi ce récit se situe « à Turin peut-être où à Gênes ». Gênes étant, par
une belle coïncidence, la ville des dirigeants de cette collection, parmi
lesquels mon traducteur, un ami, Beppe Manzitti.
J’entrepris donc cette note. Mais elle eut vite non pas cinq pages mais
cinquante. En effet, dès que j’eus commencé de lire ce que j’avais écrit les
yeux en somme fermés, il me fallut constater que cette histoire de deux balcons
en vis-à-vis dans la cour d’un palais génois, avec deux drames pour s’y jouer
simultanément, à peine différents l’un de l’autre, traversait et retraversait
sans cesse ni fin les moments et les lieux, et les pensées, de ma vie depuis la
première enfance, et que s’expliquaient ainsi des poèmes qui m’étaient restés
des énigmes ; cependant que s’éclairait mon vœu peut-être le plus profond.
Puis-je parler d’un début d’auto-analyse ? Mais tout autant aussi je me suis
senti obligé de m’interroger sur certains aspects de la recherche freudienne,
avec en esprit un désir d’être qui compterait plus que celui d’avoir. »
Yves Bonnefoy
•Gérard Macé
Promesse, tour et prestige
Gallimard, 2009
12 € - en librairie le 1er octobre
« Promesse, tour et prestige sont les trois moments d’un spectacle de
magie. Cette dramaturgie très simple est faite d’apparitions et de disparitions,
de doutes et d’enchantements, comme la poésie est notre rapport au monde, mais
donner trop d’explications est contraire aux usages, et tout dévoiler dépasse
nos compétences. » (Gérard Macé, dos du livre).
Deux essais consacrés à Gérard Macé sont également publiés :
Gérard Macé, l’invention de la mémoire,
par Laurent Demanze aux éditions José Corti et L’œuvre de Gérard Macé, par Karine Gros, aux éditions Nota Bene à
Montréal.
Un colloque international autour de Gérard Macé se tiendra les 30 et 31 octobre
à la Maison de la recherche Paris-IV Sorbonne. Les actes seront publiés par la Revue des Sciences Humaines en janvier
2010 Enfin quarante pages d’un manuscrit en cours, intitulé Pensées simples paraissent dans la NRF d’octobre.
•Claude Chambard
Allée des artistes
Les éditions de l’atelier In8, 2009
5 € - sur
le site de l’auteur
« il marche dans une ville qu’il connut mais ne reconnaît pas. Dans un
état presque halluciné, traînant la jambe, il cherche des noms. Les disparus.
Ceux qui ont existé, et ceux qu’il a imaginés. Le long de l’allée des artistes,
celle qui traverse le cimetière, tous seraient réunis. Les beaux visages, les
beaux cœurs. Et surtout l’ami photographe. Serait-il revenu pour lui. »
(dos du livre)
•Pascal Commère
Les Larmes de Spinoza
Histoires
Le Temps qu’il fait, 2009
16 € - sur
le site de l’éditeur
« Nous ne sommes pas seuls. Des êtres nous accompagnent sur la page,
marchant à nos côtés depuis les premiers balbutiements, alors que le geste
d'écriture n'est pas encore sorti du brasier qu'il nourrit. Les raisons qui le
motivent demeurent lointaines. Et obscures. Pour le lecteur, aussi bien que
pour le narrateur − tout jeune garçon d'abord, avant qu'il ne découvre
qu'écrire questionne précisément ce mystère.
Sans prétendre déceler l'origine d'un tel geste, il arrive que s'imposent à
nous certains instants étroitement liés à ce besoin vital qui ne nous quittera
plus, comme à la manifestation de son désir. Essentiels instants, quoique
prélevés dans la vie de tous les jours, qui désignent le chemin, s'ils ne l'ont
pas tracé. Et d'où surgissent, en un monde avivé du seul pouvoir des mots, bien
que peu ouvert aux livres, quelques-unes des silhouettes qui, pour n'avoir pas
toujours mesuré la portée de l'engagement ni partagé sa réelle nécessité, ne
l'ont pas découragé. Au point d'en accompagner les premiers pas, secrètement,
et, chacune à sa façon, d'en favoriser les prémices. » (Dos du livre)
•Francis Coffinet
Je suis allé au soufre natif
Coll. Cahiers bleus Zurfluh•éditeur, 2009
8 €
« Tous les moyens d’expression convergent pour mieux dire le poids des
interventions de Francis Coffinet, jamais hâtives mais toujours épurées, pour
ne laisser résonner en nous que sa sensibilité faite de silences et de
retenues. Il n’envahit pas, il ouvre l’esprit vers des lieux où nous aimons l’accompagner.
L’énergie et la puissance des mots se déploient alors dans les pages aérées qui
se donnent à vivre.
Francis Coffinet, poète, plasticien et acteur français, a publié une quinzaine
de livres. » (Dos du livre)
•Laurent Fels
Arcendrile, suivi de Nielles
Préface de Bernard Noël
Coll. Pour une Terre interdite, Rafaël de Surtis, 2009
14 €
« Laurent Fels module, page après page, ces divers états qui sont la
nature de son poème. On oublie le bref au profit du rapide, qui permet des
précipitations, des sauts qualitatifs, des collisions pensives. Cette vitesse s’impose
comme la caractéristique première de de livre, mais elle doit sa force au
choix, toujours, du mot le plus simple, le plus direct. IL n’y a pas ici, comme trop souvent, une
fabrique d’images poétiques : c’est la sobriété de la verticale, sa
gravité, qui produisent à la fin des éclat dont le vif fait image ou éclaircie »
(Bernard Noël, extrait de la préface).
•Patrick Lannes
Comme un Silence dans un souffle
suivi de Un Combat à rotation lente
Coll. Poésie et musique, éditions Zurfluh
30 €
« Voilà un recueil que j’ai voulu sonore. Natifs du silence les mots du
poème ne s’assemblent sur la page qu’après un long travail : de
réceptivité à la langue et d’expression de sa musicalité. En terme de
métaphores, de reprise(s) d’un mot, d’une ponctuation qui aère le texte et
scande la lecture….la beauté espérée, sons et sens, reste d’un point de vue
formel ma quête prioritaire. Pour autant ce travail de composition poétique n’est
pas sans collusions avec la musique des notes et les écrits d’autres auteurs ».
(Patrick Lannes, dos du livre)
•Elizabeth Chabuel
Intime violence
Empreinte Elizabeth Bard
La Petite Fabrique, 2009
La Petite Fabrique, Le Château d’Allières, 900 route du Château, 38760 Varces
Elizabeth Chabuel écrit de la poésie et du théâtre. Dernièrement K. Éditions a
publié son recueil 7 44. Elle est également traductrice de poésie albanaise.
Elizabeth Bard est peintre. Elle vit et travaille à Besançon et expose en France
et en Suisse.
•Amélie Harrault et Pierre Soletti
La Gare
Les éditions du Soir au matin, 2008
5,50 €
Les éditions du Soir au matin, 936 chemin de Lézens, 31300 Merville.
Sur une conception graphique et des dessins d’Amélie Harrault, en forme de
dépliant comme autant de wagons d’un train, texte & voyage de Pierre Soletti.
•Revue Borborygmes
n° 15
4 € - site de la revue
Le « trimestriel le plus petit du monde » propose dans ce numéro des textes
de Zéno Bianu, Y. Lebarge, David Amar, Guillaume Landrot, Arthur Bidegain,
Jean-Claude Pirotte, Cécile Brisson, Stéphane Delavet, Patrick Aveline, Julien
Derôme. Avec des dessins de Nikola Kapetanovic.