A priori, ces deux évènements n'ont pas grand chose à voir l'un avec l'autre. Pourtant une logique intrinsèque les lie très étroitement. En Sarkozie, le travail et le profit priment sur l'être humain et sur son bien-être. Les employés de la Poste vont bientôt en faire la triste expérience. Qu'importe le nombre de victimes du cafard à l'Orange, l'important est que France Telecom soit un leader mondial de services de communication. Qu'importe le nombre d'estropiés ou de paralytiques broyés par leur labeur ou par la négligence de leur employeur, l'essentiel est de trouver de l'argent à tout prix pour renflouer les caisses.
Et comme, malgré les effets d'annonce en forme de leurre, on ne veut pas taxer les copains et les copines qui possèdent réellement une grosse fortune (bouclier fiscal, bonus des patrons, parachutes dorés, protection des traders), on s'attaque aux plus faibles d'entre les faibles. A ceux que le turbin a laissé sur le carreau. A ceux qui se sont fait laminer pour un salaire de misère et qui n'ont même plus le droit de marcher. “Valoriser le travail“, n'a-t-on jamais entendu pareille stupidité ? Pourquoi le travail tue ? Voilà une question bien plus pertinente…
« Quoi d'étonnant si la prison ressemble aux usines, aux écoles, aux casernes, aux hôpitaux, qui tous ressemblent aux prisons ? » écrivait Michel Foucauld.