Ce matin avec le soleil je n'ai pas résisté, le lézard du samedi que je suis habituellement s'est retrouvé matinal à traîner au marché, alors que d'habitude j'arrive haletant quand tous les marchands remballent déjà.
Ici dans notre petit bout du monde le marché ne s'étend que sur notre placette, mais alors qu'il s'étiolait il y a quelques temps, ce matin je l'ai retrouvé en bonne forme presqu'à s'étirer comme un chat au soleil.
Mes marchés d'avant étaient bruyant s, colorés, odorants, on ne faisait pas un pas sans l'écho d'un elle est bonne ! elle est belle ma… et on n'avait pas encore entendu la fin que déjà un autre marchand venait couvrir le cri, elle est bonne ! elle est… et on pouvait comme ça traverser un marché de cri en cri sans finalement trop savoir ce qu'était cette fameuse belle et bonne !
Boulogne, Montreuil, Nanterre… les marchés d'antan grouillaient au point d'avoir des fois l'impression de lutter à contre courant tellement la foule pouvait devenir compacte et son flot contrariant.
Du temps de mes culottes courtes, cette foule m'arrangeait, je pouvais petit à petit lâcher la main de ma mère jusqu'à ne plus la tenir du tout, un peu comme si je tombais au fond de l'eau. Mais pas de risque de noyade quand je perdais un peu volontairement ma mère, je connaissais mon marché comme ma poche et jamais je n'aurais pu m'y perdre. Je connaissais mon chemin, à droite au monsieur de Tunis, à gauche à la petite dame des abats et juste en face des champignons, le marchand de bandes dessinées où ma mère finissait quand même par me retrouver.
Ici on ne se bouscule pas et on ne crie pas… au mieux on échange quelque blagues carambar d'un marchand à l'autre. Mais petit à petit il devient coloré et odorant mon marché d'aujourd'hui… et ce matin je suis revenu les bras chargés de fruits, de petites betteraves de toutes les couleurs, des beignets de la jeune fille qui me rappelle qu'on n'est pas dimanche, de coques et lard, les odeurs des pâtisseries orientales… à tel point que j'ai ouvert la porte avec les pieds.
Juste en la franchissant j'ai entendu Marie qui me disait, si tu vas au marché surtout t'emballe pas on n'a besoin… et s'arrêtant en me voyant avant de finir dans un grand sourire… on n'a besoin de rien…
Moelleux tout moelleux et chocolat et courgette
Ingrédients pour un moule de 18x18cm : 50g de beurre mou – 75g de sucre roux en poudre - 150g de chocolat noir haché assez grossièrement - 75g de farine – 1 œuf – 50g de courgette râpée
Mettez dans un bol, le beurre et la moitié du chocolat et faites-les fondre au micro-ondes, mélangez bien jusqu'à obtenir un mélange homogène.
Mettez l' œuf et le sucre dans un saladier, et battez assez longtemps pour obtenir un mélange bien mousseux.
Ajoutez chocolat et beurre fondus et battez de nouveau jusqu'à obtenir un mélange homogène. Versez la farine, mélangez encore jusqu'à l'incorporer, finissez enfin par le chocolat restant et les courgettes.
Versez dans un moule garni de papier sulfurisé, si vous voulez vous pouvez décorer le moelleux de quelques tranches très fines de courgette, puis enfournez dans un four préchauffé à 175° pendant 18à 20mn jusqu'à obtenir la cuisson souhaitée (attention se temps dépend largement du type de moule et de l'épaisseur du moelleux) .
Le moelleux ne doit pas sécher à la cuisson mais garder un côté pas totalement cuit pour qu'il reste fondant sous la cuillère.
Ce petit moelleux va rejoindre la jolie compilation de moelleux que Mamina est en train de regrouper dans sa maison, Et si c'était bon… et à laquelle vous pouvez bien sûr participer jusqu'au 15 Octobre !
Et aussi une petite recette qui j'espère fera partie de la sélection de 750gpour leurs deux prochains ouvrages à venir l'un consacré aux moelleux et l'autre aux macarons… et encore une fois, vous aussi vous pouvez participez alors à vos recettes !…
Mais pourquoi, c'est curieux mais j'ai le macaron qui me tourneboule depuis un moment… est-ce que je vous raconte ça…