Ça change et ça tourne ? Tu peux te brosser petit prince… Le Monde-Fange et la Planète-Bourbe s’imposent toujours entre deux rosées illusoires.
Sinistre personnage, rat politique incarné, le repoussant Ahmadinejad nous fait le coup débilitant du « c’est celui qui l’a dit qui l’est ». Quelle perçante intelligence : il reprend le contenu de la déclaration de Sarkozy pour la retourner contre lui. On a dû l’informer de l’impopularité grandissante de notre chef d’Etat à la différence que, dans notre régime, les « crocs de boucher » restent une métaphore pour ses opposants, alors que l’infect dirigeant iranien en reste au sens propre… si l’on peut dire.
Quant au Kadhafi il vient se répandre, avec un A, et non se rependre comme pourrait le laisser croire sa tronche difforme, dans un des parcs du richissime Trump. Il confirme son sens aigu de l’humour lorsqu’il fait la morale aux nations du Conseil de Sécurité sur le non respect de la Charte de l’ONU alors que sa carrière politique a fleuri sur les torchages sans retenue avec les principes premiers de la civilisation humaine.
Et les banquiers ? Vont bien, vraiment bien : ils prêtent avec de juteux taux d’intérêt un argent qui ne leur a quasiment rien coûté grâce des emprunts très bon marché effectués auprès des… Etats salvateurs. Vive la crise !
La crispante Royal n’a vraiment plus le vent en poupe, même si sa méthode Coué fonctionne toujours à merveille. Le rapprochement d’avec Bayrou semble de plus en plus naturel tant leur stratégie de conquête du pouvoir s’identifie par le culte d’une marche solitaire avec leurs soutiens militants en bandoulière, et par l’exaspération des plus proches compagnons d’armes qui finissent par se détourner de ces fantasques politiques égocentrés.
Qu’on les rapproche pour qu’ils s’entredévorent. Après La princesse et le président du déclinant VGE qui s’autorise une dernière gâterie littéraire, nous aurions droit à La Royal et le président… du Modem, plus une romance à l’eau de rose, mais une pitance à l’eau de boudin…
N’oublions pas l’ineffable de Villepin qui s’érige comme le martyre de la République sarkozyenne : ses effets de manche et de mèches risquent fort de se dégonfler dans l’enceinte austère et technicienne du tribunal correctionnel. Procès politique dénonce-t-il… comme s’il ne pouvait assumer le simple volet judiciaire… Son J’accuse l’acharnement de Sarkozy ressemble davantage à un J’esquive les basses questions qui portent sur le fond de l’affaire. Le grand de Villepin ne peut se courber pour atteindre ce méprisable degré des débats. A hauteur d’homme… surtout lorsque les volutes proviennent d’un enfumage grandiloquent, ce qui ne disculpe pas un Sarkozy qui a très bien pu laisser pourrir une affaire dont il était informé beaucoup plus tôt pour mieux voir chuter son rival politique.
Le teigneux petit homme s’est efforcé de tenir son calme lors de son dernier entretien télévisé. Mais, à l’évocation du procès Clearstream, l’avocat de formation et de sa propre cause n’a pu s’empêcher de désigner les accusés comme des « coupables ». Le dérapage d’un bouillonnement intérieur, comme un saut à la gorge des malfaisants. Son devoir d’être le garant de l’indépendance judiciaire se plie donc à ses impératifs personnels.
Où qu’on se tourne, l’horizon s’anime d’écoeurants repaires.