Pour l’émission Report-Terre, saison 2009, sur France 5, 10 jeunes sont partis à la découverte des meilleures initiatives en matière d’écologie dans les 27 pays de l’Union Européenne. la finale a été diffusée au début de ce mois.
Pour l'équipe jaune, composée d'Anaïs et Fitzgerald, Julie Andrieu, Thomas Hugues et Marc Veyrat avaient sélectionné leur initiative intitulée Eautarcie maltaise : à Malte, frappée par la pénurie d’eau, Marco Cremona, ingénieur agronome, récupère les eaux usées des hôtels pour l’agriculture.
Pour l'équipe violette, composée d' Anne et Kandida, Jacques Séguéla et Claire Borotra avaient sélectionné leur initiative intitulée Un réseau contre les ordures : en Estonie, un génie informatique s’est servi du site Google Map pour détecter les décharges sauvages, puis a créé son propre site pour recruter plus de 40 000 volontaires afin de les nettoyer.
Pour l'équipe bleue, composée d' Grégoire et Nicolas, Yann Arthus-Bertrand avait sélectionné leur initiative intitulée Le modèle Hammarby : l’écoquartier Hammarby, en Suède, fait figure de must européen en matière d’urbanisme vert : combustion des déchets pour le chauffage des résidents, chaleur produite par les eaux usées et traitées, utilisation de biocarburants, énergie solaire dans l’habitat.
Pour l'équipe verte, composée de Philippe et Cécilia , Robert Ménard et Georges Pernoud avaient sélectionné leur initiative intitulée Des hommes au coeur vert : zoom sur la communauté Emmaüs de Pau qui subvient à ses besoins depuis plusieurs années par son activité de récupération et de recyclage.
Pour l'équipe rouge, composée de Mélanie et François , Franck Cammas et Bernard Werber avaient sélectionné leur initiative intitulée Les bateaux solaires : La Rochelle, ville verte, est à la pointe des innovations écologiques, notamment en matière de transports. Comme ces bateaux passeurs qui fonctionnent à l’énergie solaire.
La finale a été remportée par l'équipe jaune, composée d'Anaïs et Fitzgerald, pour leur initiative Eautarcie maltaise. L'île de MALTE est visitée par 1,3 millions de touristes chaque année, ce qui augmente de 10% la population et de 25% sa consommation en eau. Les touristes consomment en moyenne 240 litres d'eau par jour, 3 fois plus que les Maltais. Pourtant l'île de Malte est le 7ème pays le plus pauvre en eau dans le monde. Pour leur initiative, Anaïs et Fitzgerald ont rencontré Marco Cremona, ingénieur en hydraulique qui a rendu sa maison auto-suffisante en eau. Il récupère les eaux de pluie et n'utilise donc aucune eau publique (qui est à Malte de l'eau de mer désalinisée) et recycle les eaux usées pour l'utiliser là où l'on n'a pas besoin d'eau potable (chasse d'eau, arrosage, nettoyages divers). Marco Cremona a aussi mèné un projet expérimental dans le plus important hôtel de Malte, où il a prouvé qu'en quelques heures on peut transformer des eaux usées en eaux potables, sans utiliser de produit chimique mais seulement par un système de membranes. Il lui faut manitenant convaincre l'industrie hôtelière d'utiliser cette technologie, celle-ci craignant que les clients refusent une telle pratique.Plus d’informations sur son travail dans l’hôtel dans la vidéo suivante (document en anglais) :
Selon Charles Sammut, du Département de Physique de l’Université de Malte, le problème de l’eau à Malte est alarmant à cause notamment du réchauffement global et de la baisse des précipitations qui entraîne un assèchement des rares nappes phréatiques. Marco Cremona, expert indépendant pour l'eau auprès du Comité économique et social européen, pense que la solution se trouve dans un meilleur usage des sources en eau qui sont pour l’instant négligées, à savoir l’eau des tempêtes et le traitement des eaux usées. Marco Cremona revient sur le problème récurrent du manque de ressources aquifères à Malte. Il précise que l’augmentation des tarifs de l’eau doit s’accompagner d’un contrôle de l’extraction illégale afin de ne pas aggraver une situation déjà inquiétante.