Le documentaire de RJ Cutler sur la réalisation du numéro de septembre 2007 du Vogue américain (The September Issue, dans les meilleurs cinémas) m'a donné envie de me plonger dans la lecture du nouvel opus 2009. Ce pavé avec Charlize Theron en couverture reste le numéro le plus important de l'année, devançant de loin tous les autres magazines de mode. Certes, nous sommes loin du record des 800 pages réalisé dans le film, mais 584 pages en pleine période de récession est déjà un exploit !
Ce qui m'a le plus intéressé dans ce magazine sont bien sûr les shootings de la sympathique Grace Coddington, Creative Director du Vogue et héroïne malgré elle du film. Il est en effet indéniable qu'elle est l'âme créative du magazine, réalisant pour ce numéro spécial deux très beaux shootings: Into the woods shooté par Mert Alas et Marcus Piggott (Red is the color !) et In the mood shooté par Steven Meisel (40's is the look !). Même si la première série est superbe, c'est cette 2e série qui m'a le plus intéressé car elle se rapproche très fortement de la fameuse série qui se fait amputer dans le film par Anna Wintour provoquant l'incompréhension et la colère de Grace. Dans une ambiance feutrée aux couleurs automnales, le New York des années 40 est recréé. Le talent de Grace Coddington est tel qu'on s'y croirait vraiment plongé. Cette fois-ci, Anna Wintour semble avoir été convaincue, laissant 16 pages complètes à cette série mixant les vêtements de Dior, Louis Vuitton, Ralph Lauren, Michael Kors, Balenciaga, Dolce & Gabbana...
Pendant ce temps, Anna Wintour se voit en sauveuse des temps modernes pour le monde de la mode en organisant la Vogue Fashion Night autour du monde et, credit-crunch oblige, se rapproche du peuple en proposant une page shopping de 100 produits à moins de 500 USD. OMG !
Je dois avouer que The September Issue 2009 de Vogue US m'a un peu énervé. Sur 548 pages, il faut compter plus de 300 pages de publicité. Il faut attendre la page 208 pour trouver l'édito d'Anna Wintour, et je ne vous parle pas du sommaire disséminé en trois pages entre 40 pages de publicité ! Du coup, on est obligé de coller des post-it partout pour essayer de se retrouver. C'est hyper agaçant.
Heureusement, les versions françaises restent finalement plutôt sobres en publicité !