HAZELL et al., en 1993, utilisent une stimulation de courant alternatif sinusoïdal basse fréquence chez deux cas d’implants cochléaires qui nécessitaient une stimulation chronique car ils étaient réceptifs à la suppression de l’acouphène par stimulation de la fenêtre ronde. Ils ont ainsi reçu un implant extracochléaire. L’efficacité des basses fréquences a été démontrée par des résultats encourageants.
Le but de cette implantation est donc de fournir une stimulation au moment où la personne le souhaite, par exemple au moment de dormir. Cependant, MATSUSHIMA, en 1996, a rapporté un cas où le patient était devenu tellement dépendant de son implant qu’il développa des problèmes cutanés et détériora son appareil.
En ce qui concerne les différents sites de stimulation extracochléaire (transcutanée, conduit auditif externe, tympan, promontoire, fenêtre ronde) deux hypothèses en ce qui concerne les mécanismes ont été fournies :
- Première hypothèse
Bien que les réponses neurales à une stimulation électrique résultent probablement d’un mécanisme contournant les cellules ciliées, une interférence de la stimulation électrique avec les potentiels biologiques présynaptiques ne doit pas être exclue dans la réalisation du traitement. Cet effet présynaptique pourrait être spécialement impliqué avec un courant continu capable de modifier le potentiel continu produit dans la cochlée, par exemple, le potentiel endolymphatique (MOXON, 1971 ; ABBAS, 1993).
- Deuxième hypothèse
L’autre mécanisme à travers lequel la stimulation électrique est présumée modifier l’acouphène est la stimulation directe des fibres du nerf auditif, résultant soit dans la suppression de la source périphérique de l’acouphène, soit dans le changement du taux de décharge spontané des potentiels d’action et ainsi agirait comme un effet de masque.
Remarque : dans l’utilisation du courant alternatif, on peut penser que la contribution postsynaptique pourrait être prédominante.