Depuis quelques semaines les nouvelles distillées par BERCY nous annoncent comme soeur ANNE du haut de sa tour, que la situation s'améliore: Est ce crédible? sommes nous toujours des veaux? Certes la destruction d'emplois est moins forte qu 'en début d'année, mais chacun sait qu'en période normale 10 000 emplois sont perdus chaque jour et que le même nombre de postes étaient recréés chaque matin au sein de nouvelles entreprises. Seule la balance c'est à dire le solde est encore aujourd'hui pris en compte dans ces calculs. à quoi assistons nous depuis plus d'un an? Une destruction massive mais prévisible de tous nos emplois industriels non protégés par des brevets et donc plus compétitifs sur le marché devenu depuis 1981 mondialisé. Le secteur automobile qui représente plus de 750 000 postes directs mais près de 3 millions avec les sous traitants s'est retrouvé en première ligne suite aux baisses très importantes des ventes. l'état est intervenu à bon escient, à savoir en injectant à crédit des fonds afin de prendre à sa charge une partie du prix de vente des voitures vendues depuis. qui peut imaginer que cela puisse devenir la règle? les imbéciles heureux (et ils sont si nombreux). les ventes ainsi dopées de nos voitures en stock se traduit certes par un ralentissement des destructions d'emplois et surtout une relance très artificielle car payée à crédit de notre croissance trimestrielle qui atteindra 0,3% ce dernier trimestre. Certes nos banques qui bénéficient d'aides extraordinaires de la part de l'état mais plus encore de la BCE semblent déjà en mesure de rembourser les aides qui avaient été consenties il y a juste un an: pourquoi? personne ne s'étonne à BERCY de constater que par l'action de tous les gouvernements Européens, la BCE s'est presqu'alignée sur les TAUX de la FED. En effet les banques US peuvent depuis un an emprunter à 0% et donc prêter à moins de 3% en dégageant des marges incroyables qui justifieront très vite la provision de centaines de milliards pour récompenser les traders en tout poil. Concernant l'Europe nos banques dispose de crédit à 1% SEULEMENT MAIS CONTINUENT à PRÊTER à 4 OU 5 POINTS ET MÊME à PLUS DE 6% POUR LES PME ALORS QUE LES ÉTATS GARANTISSENT TOUTES LEURS OPERATIONS. Jamais nos banques ont bénéficié d'une telle situation, mais si elles peuvent dégager ces sommes colossales dopées par ailleurs par les 5000 milliards de dollars injectés dans l'économie mondiale (soit au passage 10% de toute la production annuelle du monde) cette situation est elle pour autant stabilisée et surtout DURABLE ? Lorsque les aides considérables injectées à crédit depuis un an parviendront à leur terme, nos états pourront ils de nouveau injecter ces mêmes sommes courant 2010 ou 2011? Chacun peut donner la réponse qui lui convient et comme Madame ROYAL il y a trois ans de répondre que deux et quatre peuvent faire 5 ou 3 selon l'attente. Les effets d'annonce de BERCY seront dramatiques demain s'il s'avère que les hypothèses retenues soient fausses. la reprises ne peut plus EN AUCUN CAS être pour 2010, le pic sera sans doute atteint au mieux en 2011 avec de nouvelles secousses en particulier quand nous arriverons à la fin de notre petit plan de relance (26 milliards à comparer aux 1700 milliards de notre PIB, aux 130 milliards de déficit pris en compte pour 2009 mais aussi aux 70 milliards de déficit de notre balance commerciale . (les 20 milliards de déficit de la sécurité sociale deviennent insignifiants devant de telles pertes) Montant qui en aucun cas épongeront les 3 à 4% de pertes pris en compte par l'OCDE et même la cour des comptes soit (50 à 60 milliards c'est à dire trois fois plus que les sommes retenues en FRANCE) Toutes ces péripéties appartiennent déjà au passé, les véritables enjeux sont ceux qui concernent la sortie de crise et la guerre économique qui succèdera à la crise financière et économique et ses lourdes conséquences inévitables sur le plan social. chacun sait ou devrait savoir que les entreprises qui succèderont à celles qui ont été détruites ne créeront qu'un minimum d'emplois, voir dans certains cas AUCUN. dans ces conditions que deviendront nos salariés au chômage? Qui pose cette question aujourd'hui tant à droite qu'à gauche? Qui explique au petit peuple que 86% de nos emplois privés se situent uniquement au sein de toutes petites entreprises de moins de 50 salariés, entreprises qui représentent 99% de l'ensemble du tissus de nos entreprises et dont 96% comptent moins de 20 salariés. la France ne compte en effet que moins de 2000 entreprises de plus de 500 personnes. Que deviendront nos fabriques de "bougies" demain quand chacun utilisera l'électricité? Seule une véritable politique d'accompagnement de petites entreprises innovantes serait de nature à sauver les emplois des français demain. (voir toutes les fiches publiées sur ce blog) Où en sommes nous? avons nous commencé, quand chacun sait qu'un délais de 5 ans au moins est nécessaire à la création de telles entreprises? Nous perdons un temps précieux et la sinistre marquise de BERCY rassure le "bon" peuple, alors que l'orage inévitable devient perceptible par tous. 500 milliards à trouver avant 2017 pour éviter la faillite en FRANCE? http://www.lexpansion.com/economie/actualite-economique/500-milliards-a-trouver-pour-eviter-la-faillite_201506.html